. HAYDEN Louanne Williams

TOUT EST UNE QUESTION DE TEMPS

Tout est une question de temps, de tranquillité. Ne jamais se précipiter, ne jamais aller trop vite. Chaque chose en son temps. C'était une des base de l'équitation, savoir gérer son temps, que ce soit pour une reprise que pour soi-même. Maîtriser ses émotions, son stress, et toujours apparaître calme et posée. Car au moindre déraillement, à la moindre déconcentration, il ne tenait qu'a un fil que tout bascule. Enfin, c'était un peu ce que pensait Hayden lorsqu'elle entrait en compagnie des chevaux. Elle avait mainte fois été stressé et avait mainte fois eu peur également. Mais ce n'est pas une honte, car tout le monde, même ceux qui ne l'avoueront jamais ont déjà eu peur à cheval, c'est inévitable. Et c'est obligatoire d'y passer pour le surmonter n'est-ce pas ? Tout est une question de point de vue.

La jeune femme avait seulement fait quelques pas dans le long couloir des talles et box que déjà ses propres son parvenait à ses oreilles avec netteté et résonance, signant le calme qu'elle venait de briser en ce lieu si habituel pour elle. Quoi que le terme habituel serait un peu faible. Il n'était plus habituel, il faisait parti de sa vie, d'elle et de chacune de ses fibres. Elle était née parmi eux, parmi les vestiges du haras que dirigeait son père et y connaissait chaque centimètres carré. Tout ça faisait parti de son existence. Bientôt, les bottes de la jeune fille s'arrêtèrent près d'un box dans lequel une silhouette équine à la tête basse se laissait voir à travers les barreaux de fer. Une silhouette alezane, que Hayden souhaitait ne jamais voir disparaître. A 20 ans déjà, Solution, son premier cheval restait vif mais on sentait les hivers comme celui-ci l'affaiblir de plus en plus, comme si chaque nuage opaque se formant devant lui à chaque respiration le rapprochait de sa fin. Hayden ne rentra même pas dans le box, se n'était pas le but de sa venu. Et quand bien même, un seul regard sur lui suffisait à la rendre heureuse. La jeune brune continua son chemin parmi les box, arrivant à son extrémité, elle se tourna sur la gauche, rangée de box. Le cheval qui s'y trouvait était largement visible de l'extérieur de par sa taille, environ 1m80, à la différence de Solution qui ne toisait qu'1m66 au garrot. Mais il n'y avait pas que ça qui le différenciait. A la différence de l'hongre, ce dernier était une jument, d'un gris pommelé soutenu et encore très voyant, indiquant son jeune âge, car qui n'a pas vu son beau cheval perdre ses couleurs en vieillissant ? En effet, Jallion était âgé de 5 ans tout juste. Et pour le moment, ne montrant aucun talent particulier au désolement de son père. Mais Hayden ne voyait pas ça du même oeil. C'est elle qui montait le plus souvent la jument pour le moment et n'était sorti qu'une fois en concours avec sur un petit 80 cm. Peut-être avait-elle fait deux refus, cela n'empêchait pas qu'elle possédait quelque chose. Un petit je-ne-sais-quoi qui donnait à Hayden envie de découvrir son talent caché. Elle voyait dans son regard qu'elle ne demandait qu'a bien faire et n'avait jamais tenté de faire valser son cavalier. Elle était d'une grande douceur, il ne lui manquait qu'un peu de franchise et de confiance en soi. Cela se remarquait à son abord des obstacles, rarement très droit et toujours hésitant. Le concours de la semaine dernière était son premier concours et son dernier en CSO tant qu'on aurait pas solutionner ce problème. Le problème, c'est qu'Hayden ne cherchait pas spécialement à trouver une réponse. Car mettre un cheval sur ces difficultés, sur ses peurs trop de fois, fini par un blocage, comme un cavalier. Et la jeune brune était plutôt du genres à travailler sur différents petits exercices gentils, plutôt qu'un seul gros sur toute la séance. Dans un sourire, elle sortit de ses pensées et de sa contemplation pour s'accroupir près du sac de sport gris qui contenait tout un bazar de brosse et produits divers pour chevaux bien entendu. Après quelques secondes, ses mains refirent surface avec un bouchon à poil assez court et une étrille, toutes deux solidement ancrés dans la paume de leur propriétaire. Mais finalement, elle les posa sur le bort du box, large de quelques centimètres mais suffisent pour supporter les brosses. Alors elle tir le loquet de la lourde porte en bois, la coulissant alors dans sa paroi. La Grise leva alors l'encolure, posant sur la nouvelle venue un regard des plus doux et attendrissant. Il n'y avait rien à dire, la jument avait vraiment un coeur en or et ne méritait pas d'être délaissée.

» ALORS JALLION ? T'A PASSE UNE BONNE NUIT MA BELLE ?

En parlant, Hayden s'était avancé d'un pas, venant posé sa paume sur le large front de la grande Grise. Cette dernière ronfla des naseaux nonchalamment avant de rompre le contact pour replonger la tête dans la paille fraîche du matin. Un petit sourire en coin, Hayden reprit ses deux brosses fermement après l'avoir admiré encore une bonne minute. Elle débuta par le haut de l'encolure. Après tout, elle avait toujours fait ça et les bonnes vieilles habitudes ne se perde pas n'est-ce pas ? La jument n'était pas très crasseuse, étant donné qu'elle s'en était déjà occupé la veille et qu'elle n'avait pas fait de petite viré au pré ou dans le manège depuis. Il faudrait d'ailleurs qu'elle l'y emmène après, histoire qu'elle sorte un peu des cloisons de son box pour autre chose que d'être monté. Le pré était gelé à cette période et par conséquent, un peu accidenté. Enfin Hayden ne préférait pas prendre de risque. Mais le petit manège suffirait amplement. La belle brune passait le bouchon sur la robe grise aux ton de plomb, déjà recouverte de l'épais poil hivernal. Mais celui-ci restait doux et étonnement propre. Il fallait avouer que pour une jument grise, Jallion n'était pas du genre à revenir toujours jaune de saleté. On reconnaissait bien les filles ici n'est-ce pas ? La Grise n'avait même pas relevé l'encolure au passage du bouchon. Loin d'être nerveuse au contraire, Jallion avait le caractère d'un parfait cheval de club, calme voir réconfortant. De temps à autre, Hayden frottait son bouchon contre l'étrille, histoire d'enlever la couche de poil gris pale qui était venu s'y loger fermement. Elle fit ainsi tout le corps de la jument, insistant sur certaines zones plus ou moins rêches, tel que le bas du ventre et les membres de l'équidé. En passant de l'autre coté de l'imposant animal, la jeune brunette avait posé sa main sur la croupe de la jument, prévenant qu'elle passait. Certes, cette dernière n'avait jamais était vicieuse au box, mais une peur était si vite arrivé et puis, c'était une habitude chez la Demoiselle. Encore une de plus d'ailleurs. Vite, elle ressortit du box et reposa les brosse, avant de se saisir d'un cur-pied muni d'une petite brosse dans l'autre main. Vous allez me dire, les cur-pied double, ça existe, mais Hayden avait toujours préféré sa petite brosse à celle incrusté à l'objet. C'était bien plus efficace à son gout. Elle avança vers l'antérieur de la Grise passant en même temps une main droite légère sur le coté de la jument, à mesure qu'elle avançait. Alors, cette même main se vit remplacer par la gauche, qui descendit le long de l'antérieur musclé de la jument. Il suffit alors d'une simple pression avec l'épaule pour qu'elle lève docilement son membre, afin que sa cavalière puisse s'en saisir mieux et s'occuper de nettoyer tout ça. Après l'avoir curer, elle passa sa brosse au poil très court de couleur rouille, terminant d'enlever paille et autre saleté de la sol et du fer. Alors elle reposa le membre en douceur, félicitant la jument d'une caresse et de mots doux. Vous allez me dire, on ne félicite pas un cheval pour le simple fait qu'il n'ai pas bronché à donner son pied. Hayden, si. Après tout, s'il avait voulu, il aurait bien pu refuser et contre un animal tel que Jallion, il ne fallait pas oublier que nous étions en infériorité. Principalement, les hommes se croyait supérieurs, donc bien loin du compte. Pour Hayden, elle souhaitait être égal. Tout est une question de respect mutuel après tout. Certains etologues vous le diront. Et la jeune Anglaise avait sa façon d'envisager l'équitation et les chevaux bien à elle. Elle fit ainsi tout les sabots de l'équidé, vérifiant du même coup aucun engorgements ou autre blessure pouvant avoir fait surface pendant la nuit. Dans le reste de l'écurie, tout était encore silencieux, parmi les bruit de machonnement, et de heurt du sol par certains pieds irrité des mouches. Le Haras n'allait pas tarder à s'animer sans aucun doute. Les trois-Quart des chevaux ici étaient des chevaux de propriétaires et de propriétaires conscienscieux en plus, qui venait pour le quart s'en occuper dès le matin 10h00 environ. En vérifiant sa montre, Hayden vit les aiguilles pointer sur 10 heure 10 à peu de chose près. Elle ne s'attarda pas longtemps sur ça, revenant sur sa seule préoccupation, la jument. Pas de blessure, une robe à l'apspect soyeux et impeccable. Une grimace se dessina sur les lèvres pleines de la jeune femme. Un immense brin de paille était venu se loger dans l'épaisse queue de poil gris, virant au blond à l'extremité. Et il se trouvait que Hayden avait un aversion pour les brins de paille ou de quoi que ce soit dans la queue et la crinière. Si vous vouliez paraître peu soigneux, c'était l'idéal. Elle s'empara alors de la brosse à crins comme d'une arme. Enfin à peu de chose près du moins ! Mais cela n'empecha pas la belle brune de saisir en douceur des crins de Jallion, après son habituelle caresse sur la croupe. Elle se mit alors à les brosser, commençant par l'extremité et contre sa cuisse mince. Tout ça après avoir retiré cet immonde brin de paille cela va de soi. Pourquoi agissait-elle ainsi ? Tout simplement parceque sinon, cela cassait les crins de les brosser dans le vide. Enfin, surement plus que de la manière par laquelle elle agissait. Elle remonta ainsi le long de la queue de l'équidé, procédant par geste assez mécanique et rythmé sans pour autant négliger. Une fois le travail terminé, les crins furent liberé, soyeux et d'un demelage quasi-parfait. Il aurait été parfait si elle avait préalablement lavé la jument. Enfin, on s'égare là. Elle n'eut pas spécialement besoin de faire de même avec la crinière, coupé en brosse. Il se trouvait que son père aimait les brosse pour les chevaux et honnetement, cela lui allait plus bien. Hayden avait déja passé un coup de brosse douce sur le toupet, fin et assez court. Alors elle ressortit et jeta les brosses dans le sac, sans pour autant les ranger vous l'aurez remarquer. Mais que voulez-vous, l'ordre et elle, ça faisait trois, au grand minimum ! Alors elle referma la porte, avant de s'explipser dans l'écurie à l'autre bout de l'écurie. Elle ne pouvait pas prendre ses affaires pour Jallion, bien trop petite pour la jument. Hayden marqua un temps d'arret dans la sellerie, les mains sur les bords du mur de chaque coté d'elle, avant de se diriger vers un traiteau à l'entrée de la sellerie. Heuresement, il aurait manquer plus que ça qu'il se trouve au fond tiens ! Elle se saisit d'une selle noir, mixte et d'un filet assortis, à l'épaisse muserolle française, d'un tapis noir bordé blanc et d'un amortisseur en mouton aux contour de laine écru. Alors elle se redirigea vers le box qu'elle avait laissé en plan, saluant une dame d'un certains age, propriétaire d'un vieux trotteur. J'avais raison en disant qu'il ne tarderait pas à avoir du monde.

Un fois de retour près du box, la jument releva la tête, curieuse, d'un air " C'était trop beau pour être vrai..." Lorsqu'elle ouvrit la porte, Hayden tenait le tapis et l'amortisseur qu'elle posa doucement sur le dos plat de Jallion, ajustant au-dessus du garrot assez proéminant de la jument. Vint ensuite se poser la selle, avec une douceur presque maternelle, sous l'attention de la jument qui avait adopté une attitude parfaitement immobile, les oreilles pivoté vers l'arrière, surveillant le moindre faux pas de sa cavalière, qui ne vint pourtant pas. Hayden sangla à quelques trous pour le moment la belle sangle en cuir et élastique, histoire que la selle est un minimum de solidité puis elle revint quelques secondes plus tard avec le filet en main. Elle vint alors se placer au coté de la grosse tête de la jument, ayant pointé ces belle oreilles vers la silhouette plutôt insignifiante à coté d'elle. La jument ne sembla pas s'en contrarier et se laissa faire alors que Hayden passait les rênes par-dessus la tête et l'encolure assez haute de la jument, se grandissant sur la pointe des pieds.

» BAISSE PAS TA TETE SURTOUT J'TE DIRAIS RIEN !

Ronflant des naseaux, Jallion ne bougea pas d'un poil. Deja qu'on venait la déranger dans son repos matinal mais si en plus il fallait qu'elle facilite la tache, on aura tout vu... Mais ce n'était pas la première fois qu'Hayden avait affaire à des chevaux plus grand qu'elle, car mise à part son beau cheval, le meilleur cela va de soit, tous mesurait au minimum le mètre 70. Elle introduit délicatement son doigt dans la bouche de la jument, à la commisure des lèvres, là où tout cavalier le savait, on ne trouvait pas de dents près à nous broyer la main. La jeune femme se souvint encore, alors qu'elle n'avait que 4 ans tout juste, la peur qu'elle avait de mettre le mor. Car malgré le fait qu'elle " savait " qu'il n'y avait pas de dents, elle n'arrivait pas à se persuader qu'elle n'allait pas se faire mordre. Et cette pseudo-phobie dura assez longtemps, avant qu'elle n'est brusquement un deblocage sans motif particulier. Une fois le filet en place et muserolle et sous-gorge réglé et à leur place, Hayden coulissa la porte en grand, sortant devant la jument, après avoir rabattu les rênes par-dessus l'encolure. Elle se demanda un instant pourquoi fallait-il toujours qu'elle les passent sur l'encolure en mettant le filet pour les enlever après. Elle savait que c'était pour que les rênes ne traine pas par terre, ce qui s'averait dangereux, mais dès fois, elle s'agaçait elle-même. Dans l'écurie, la silhouette du couple apparu alors distinctement, grande, musclé et imposante pour se qu'il en était de Jallion et sa robe d'un cri de fer. Et de taille moyenne et très fine pour Hayden qui aujourd'hui s'était habillé d'un pantalon noir simple soulignant ses jambes galbée et d'un manteau d'équitation peu encombrant bleu sombre. Sa bombe et sa cravache dans une main, elle se dirigea vers le grand manège, les quelques mèches qui échappaient du chignon bas frolant son visage. L'air glacé la prit de plein fouet, comme une bonne claque. Il faut dire que la chaleur dégagé par les chevaux réchauffait énormément les écuries, par rapport à l'exterieur. Mais bon, plus que quelques mètres avant d'échapper à ce vent injuste.

Le manège était vide heureusement. La Demoiselle avait déjà préparé ce qu'elle voulait, se qui consistait à quelques barres au sol et deux obstacles : l'un, simple croisillon à 40 centimètre, l'autre, oxer à 60, les deux muni de barre d'appel et même de plusieurs en se qui concernait l'oxer, toutes placées pour les foulées de Jallion. Cela pouvait paraître ridicule par rapport au niveau de la jeune femme, mais ce n'était pas pour elle qu'elle le faisait mais pour la jument, se qui faisait toute la différence. La cavalière vint se placé au centre de la carrière, arrêté au coté de Jallion, elle repassa les rênes une troisième fois sur l'encolure avant de régler sa bombe sur sa tête. Alors elle ajusta ses rênes et posa une main devant le pommeau et une sur l'arrière de la selle avant de lever sa jambe et de l'ajuster dans l'étrier. Je vous dit pas la souplesse qu'on acquiert à monter une jument d'1m80. Hayden poussa alors sur ses bras et se hissa sur le dos de la jument, avant de s'asseoir avec souplesse. Oui, je pense qu'a cette hauteur on peut utiliser le terme " se hisser " ! Sur le dos de Jallion, Hayden repensa encore à son enfance à cheval. La ou monté sur un double poney, elle s'écriait qu'elle voyait la tour eiffel tellement c'était haut ! Il faut dire que tout est proportionnel alors pour un gamin, un simple poney de taille D peu sembler immense ! Comment aurait-elle réagit si elle avait su qu'elle monterait sur des chevaux de la taille de Jallion ? Ça aurait sûrement été assez comique ! La jument se mit à marcher toute seule, ce qui n'eut pas forcément pour plaire à Hayden qui larreta net en soupirant.

» COMBIEN DE FOIS VAIS-JE DEVOIR TE RAPPELER T'ATTENDRE AVANT DE MARCHER HEIN ? BOURRIQUE VA !

Oui, Bourrique était un surnom qui convenait parfaitement à Jallion. La jument ne bougea donc plus pendant environ une minute. Car teste la patience des chevaux était quelque chose à laquelle s'adonnait quelque chose Hayden. Car une minute à l'arrêt sur un cheval, ça peut parfois paraître long. Et à chaque fois que la jument recommençait un pas en avant, le compteur redémarrait à zéro. De l'extérieur, on aurait pu se demander ce que fabriquait la jeune femme et son cheval arrêter ainsi pendant tant de temps. Car au bout du compte, cette manoeuvre dura bien 5 minutes. Mais Jallion finit par se résoudre à rester arrêter une minute entière plus quelques secondes de vérification avant que les talons n'effleure son flanc, se qui l'a fit donc marcher à un bon rythme, encolure à l'horizontal, alors que sa cavalière l'a laissait rênes longues pendant un tour voir deux. Pendant ce temps, Hayden se repassait sa séance dans la tête une dernière fois. Quoi que cela soit plus ou moins inutile. Car un thème de séance se prépare à l'avance mais lorsque l'on travaille seul un cheval, il faut s'adapter à son temps d'apprentissage et si il fallait passer plus de temps sur un exercice que sur un autre, elle le ferait. Pour le moment, la jument avait les oreilles plutôt calme bien que par moment sa curiosité la poussait a ralentir et porter son attention sur une chose ou une autre. Sa tête par contre était très vite remonté, encolure très haute. Et oui, disons que c'était l'un de ses problèmes. Elle avait naturellement la tête haute et la baisser n'était pas son action favorite. Vous en avez eu l'expérience lors de la mise du filet. Et bah il se trouve que monter, c'était du pareil au même, bien que rênes longues, elle étende tout de même un minimum son encolure. Une fois qu'Hayden est fait un tour et demi de piste elle débuta par reprendre ses rênes. Sacrilège ! Jallion releva immédiatement la tête, presque vivement en ne sentant que l'effleurement sur le cuir noir des rênes. La Grise avait une aversion pour le contact et une peur évidente de la main. En plus de sa peur de l'obstacle bien sur. Mais tout ça se travaille et Hayden le ferait, autant de fois qu'il le faudrait, des années sûrement. Si son père ne l'a vendait pas avant... Mais la jeune brune ne préférait pas envisager cette possibilité qu'elle ne souhaitait pas. Jallion avait donc son encolure droite, à la verticale si elle l'avait pu sûrement. Ça, on ne pouvait lui enlever une souplesse exemplaire. L'Anglaise relâcha alors ses rênes, repartant des le début. Revoilà notre duo au pas, actif, Hayden faisant ce qu'il fallait pour engager un maximum les postérieurs de la jument sous elle. Jambe aux contact, immobile, son dos droit mais un mouvement de bassin fluide et en rythme avec l'allure équine. Rêne longue, Jallion avait déjà abaissé l'encolure de quelques degrés bien sur, mais les jambes de sa cavalière la lui faisait baissé un peu. Bien sur, sans contact, Hayden n'obtiendrait pas grand chose, mais ce pas grand chose était très important. Si déjà dans son attitude naturelle, la grand Grise n'arrivait pas à se détendre, elle n'y parviendrait pas non plus si la jeune femme reprenait ses rênes. Cette dernière s'engagea alors dans un cercle de 20 mètres, rênes longues certes. Mais qui a dit que les rênes étaient indispensable à la monte ? Son buste légèrement tourné, guider par son regard orienté. Déjà dans sa tête le tracer apparaissait net sur le sol sableux, alors qu'elle s'y engageait à l'aide de ses jambes. Car la silhouette fine de la belle brune avait beau être insignifiante sur l'imposante carrure de sa monture, elle n'était pas inefficace pour un sou ! Jallion se laissa guidé sur le cercle, docile et avec une réponse aux aides étonnante. L'incurvation était factice sans les rênes, elle était loin d'être parfaite mais on apercevait tout de même un arrondissement de la jument. La Grise était loin d'être une perle de talent et une vrai incurvation sans l'aide entière de sa cavalière lui était impossible. Il ne fallait pas abusé. Mais déjà qu'elle est plus ou moins fléchi son corps " autour " de la jambe d'Hayden montrait qu'elle avait compris le système. Elle finit le cercle ainsi, en faisant en sorte de ne pas perdre l'incurvation avant d'avoir réellement bouclé la boucle. Ce que Jallion tenta d'ailleurs de faire, rompant le contact un instant avec la jambe de la belle Anglaise, suffisamment pour se retrouver droite arriver sur la piste. Hayden esquiva une grimace que personne ne vit bien sur mais qui, pour elle, signifiait tout. Elle ne s'était pas montré assez vigilante, trop confiante. Et ce n'était pas la première fois, elle le savait. Alors pourquoi cela se reproduisait-il encore ? Hayden avait du mal à considérer le fait que certains défauts mettaient plus de temps à disparaître que d'autre. Il faut dire qu'elle ne tolérait pas les défauts à cheval du tout. Elle tenait ça de son père, c'était héréditaire. Maniaque et perfectionniste de service, Hayden détestait faire une erreur avec un cheval, même aussi minime soit-il. Car pour la Demoiselle, tout était important, aucune erreur moins importante qu'une autre. Comme tout dans la vie, elle plaçait tout sur le même pied d'estale. Alors qu'elle avait repris la piste, elle s'interrogea sur ça pendant quelques secondes avant de retourner sérieusement à son travaille. Elle s'appliquait à " incurver " la jument dans chaque angle du manège et sur les deux cercles qu'elle effectua dont un à l'autre main. Cette fois-ci, entier évidemment. Pas deux fois dans la même reprise.

Alors seulement elle s'autorisa à reprendre des rênes, mais seulement deux centimètres, pas plus et raffermit ses jambes sur quelques foulées avant de relâcher un peu la pression des mollets. Sinon, on obtenait vite un cheval qui collé à la jambe et qui devenait vite mou lorsqu'on ne l'accompagnait pas à chaque foulée. Jallion n'avait pas encore cette dépendance loin de là, très réactive aux jambes. Jallion ne dut même pas sentir la différence sur la longueur de rênes, ce qui était le but. Mais Hayden devait tout de même faire attention à ne pas jouer à se petit jeu trop longtemps. Cela deviendrait plus ou moins lassant pour la jument et des transitions descendantes sans rênes sont plutôt fur avec un cheval de 4 ans telle que la Grise. Pourtant, elle continua sans précipitation et avec un calme olympien les mêmes exercices que précédemment, qui constituait à une impulsion constante et quelques cercles, pas plus de deux ou trois, changeant régulièrement de mains. Fermant sa jambe intérieur, Hayden incurva plus ou moins sa jument dans un coin du manège, elle en profita pour raccourcir de quelques centimètres les rênes, avec douceur et sans que quoi que ce soit dans sa position, son trop enlevé souple et cadencé, son dos, son bassin, son regard, ses jambes, même le bouts de ses orteils, ne vienne perturber la jument. Seul ses mains avaient récupérés un peu des rênes. Ses jambes, tiens, parlons-en un peu. Hayden montait en longueur dressage pour le moment bien que ce n'était pas vraiment prévu. A mon avis, le reste de la séance risquait fort d'être modifié. Les jambes de la demoiselle étaient dans un ensemble détendus. Son bas de jambe légèrement reculé de façon à former une ligne avec son dos. Ses talons étaient légèrement descendus, sans pour autant écrasés l'étrier vers le bas. Car ce genre d'actions pouvait plus gêné le cheval qu'autre chose et Hayden l'avait apprit dès toute jeune, cela n'apportait rien de plus. Sa pointe de pied était parallèle à la jument, enfin, son pieds entier était parallèle au ventre de la jeune. Dans ce cas la, il se s'agissait pas que du talons qui entrait en contact mais le pied en entier. C'était prouvé, bien que cette position soit plus difficile à avoir mais bien plus efficace également. Vous allez me dire, personne qui monte ne vous dira jamais que sa monte est nulle et inutile. Ce serait un peu déplacé. Remontant ensuite le long des jambes parfaitement immobile d'Hayden. Nous arrivons au bassin et au dos. Ce bassin se soulevant et s'asseyant en souplesse dans la selle, sans qu'un temps soit plus violent que l'autre. Régulier, elle n'était pas brusque en se rasseyant, bien au centre de la selle. Son dos, quant à lui, restait droit et ne basculait pas en arrière lorsqu'elle s'asseyait, toujours à la même place qu'elle soit sur un temps debout ou assis. Les épaules était alignés avec son buste, les coudes pliés. Son regard était rivé devant elle, dans la direction ou elle souhaitait allé, toujours de quelques foulées en avance, elle ne brûlait pas non plus les étapes. Comme regarder la fin de son cercle alors qu'elle venait tout juste de le commencer. Si nous glissions la caméra vers l'avant, vers ses mains aux doigts loin et fins. Des doigts de pianistes en l'occurrence. Enfin, petit égarement qui n'a rien à voir avec la position de Mademoiselle Williams. Ses coudes fléchis étaient souples et permettaient l'accompagnement de la bouche du cheval. Ses mains se trouvait légèrement au-dessous du garrot, espacé de quelques bons centimètres. Ses mains sur les rênes, même longue conservaient la même position, la même tenue que si elle avait été au contact. Hayden les tenait plutôt doucement, dans un contact léger, ses mains loin d'être entièrement fermée sur le cuir noir, se servant ceux-ci au ralentissant voir à l'arrêt. Mais ce détail ne s'apercevait pas pour quelqu'un d'extérieur, sauf bien entraîne bien entendu. Et après tout, nous étions censé ne tenir les rênes qu'avec le pouce et l'index, les autres ne servant qu'a accentuer pression sur celle-ci ou au contraire décontraction et relâchement de la pression. Les poignets n'étaient pas cassés et son pouce vers le ciel, comme on apprend au enfants encore sur de petits poneys tout rondouillards. Je crois que nous avons a peut près passé tout les détails anatomique d'Hayden, ce qui vous laisse un aperçu de sa position. Bien que pour la voir monté sur Jallion, il faut le voir pour s'en faire une idée, car elle faisait un peu crevette dessus. Comparé à son osmose avec Sol', son cheval. De lui, elle vous dira toujours que c'est le meilleur et que aucun ne lui arrive à la cheville. Bien qu'elle sait que c'est faux, elle continuera de le dire par fierté pour lui et parce que c'était son cheval rien qu'a elle, en toute simplicité ! Enfin, pendant tout ce charabia, Hayden était remonté une dernière fois sur les rênes, obtenant un contact avec l'encolure presque horizontal de la jument. Dasn ce cas la, il ne lui restait pas beaucoup de surplus de rêne, tombant en direction de l'épaule droite de l'équidé. Le contact était donc obtenu. Par conséquent, si Hayden souhaitait que la jument soit détendu, il fallait qu'elle est approximativement cette longueur de rêne. Ce qui n'allait pas être évident, car c'est maintenant que les ennuis commençaient. Jallion releva la tête, surpris de ce contact qu'elle n'avait pas ressenti depuis quelques minutes. Hayden en profita pour fermer doucement et progressivement ses doigts sur les rênes de cuir en coordination avec ses jambes entières, s'asseyant en douceur dans la selle et se redressant dans son dos. Il ne fallut que deux secondes environs à la jument pour repasser à l'allure inférieur, le pas. Hayden ré enclencha le mécanisme immédiatement, fermant ses jambes pour que la jument ne perde pas son impulsion en repassant au pas, ce qui arrivait fréquemment. Il fallait lui montrer qu'on était encore au boulot. Mais Jallion n'était pas du genre à profiter de chaque inattention de son cavalier pour se ramollir et bosser le moins possible. Le volontarisme était une qualité qu'on ne pouvait pas lui nier. Son encolure était relevé et Hayden dut se résoudre à légèrement raccourcir ses rênes pour avoir un minimum de ce contact disparu. Mais elle l'accompagna d'une pression de jambes déterminer qui, par la surprise essentiellement, fit accélérer la jument dans son rythme et son impulsion, dans un mouvement de tête vers le bas qui ne dura qu'une a deux foulée. Un sourire apparut sur les lèvres d'Hayden. C'était un début. Cela montrait au moins que la méthode était la. La jeune brune laissaient ses mains immobile. Le seul mouvement qu'elle leur autorisait était l'accompagnement de la bouche de Jallion afin de ne pas perde ce contact, raide pour le moment, et de ne pas donner de coup dans la bouche de la jument.

Elle était donc ainsi au pas, pour le moment sur la piste. Mais cela n'allait pas durer. Dans ce genre de travail de détente, moins de temps on passait sur la piste, mieux c'était. Les cercle, volte, serpentine, huit de chiffres, toutes ces figures de manège comportant un virage étaient très bon pour la décontraction de la jument, du dos. Car une bonne détente d'un cheval était basé sur le dos, qu'il fallait redressé pour ne pas qu'il se cambre et ainsi que la tête remonte, en compensation. On ne parlait pas de mise sur la main, Hayden n'en était pas encore là et elle savait que Jallion non plus. Elle n'espérait pas une mise sur la main, encolure ronde, et garrot redressé type international en une séance. Elle était pas folle non plus. Parce que si les magnifiques allures de grands chevaux de Dressage, en place, nuque haute, au piaffer et changement de pieds tout les temps vous tentaient, sachez que ça ne s'apprend pas comme ça. Il faut des années et des années de travail pour cela.

Maintenant commençait le travail d'Hayden. Elle n'avait pas galopé à la détente, ce qu'elle faisait habituellement. Mais elle savait que cela n'était pas nécessaire pour Jallion. Tant qu'elle n'aurait pas obtenu cette décontraction qu'elle attendait, elle n'obtiendrait qu'une allure raide et saccadée. La belle Anglaise se mit alors sur un cercle du vingt mètres environ, plaçant cette fois-ci toutes ces aides d'incurvation, sa jambe intérieur à la sangle, afin de ployer le cheval, sa jambe extérieur légèrement reculé, mais à partir de la hanche, afin de tenir les hanches de la jument sur la courbe du cercle. Quand à ses mains, elle avaient bougée certes mais dans des mouvements précis et discret. L'une des ses mains effectuait une légère rênes d'ouverture, discrète, sans pour autant avoir un angle de 45 degré avec la bouche du cheval. Son autre main s'était légèrement avancé de quelques centimètres tout au plus pour permettre une flexion de l'encolure et contrôlait en même temps les épaules afin qu'elle ne " dérape " pas. Bien sur, le reste des aides n'avaient pas changé, toujours ces yeux aux prunelles verdoyantes rivée dans la direction à avoir, quelques foulées d'avance. Un dos droit, légèrement pivoté, suivant l'orientation du regard. Des épaules alignés avec le buste et un bassin accompagnant chaque foulée, chaque mouvement de la grande Grise. Celle-ci était attentive, les oreilles légèrement reculé vers l'arrière, guettant chaque mouvement de sa cavalière qu'elle connaissait afin qu'elle puisse l'exécuter, lui plaire en quelque sorte. Jallion était ainsi, toujours a vouloir faire de son mieux, toujours a vouloir vous montrer qu'il fallait rester près d'elle, ne pas l'abandonner. Un vrai coeur d'or en somme. A peine avait-elle fini ce cercle qu'elle reparti sur un huit de chiffre en A. Constituait de deux cercle joint, il suffisait d'inverser les aides d'incurvation. Le tout en douceur et fluidité pour ne pas brusquer la jument, et lui faire perdre sa concentration et ses repères. Le cheval devait pouvoir se fier à 100% a son cavalier et vice-versa bien sur. Mais si Hayden était trop rapide dans son changement d'aide, cela ne ferait que bouleverser Jallion. Mais la Demoiselle avait le mérite de savoir ce qu'elle faisait, dans toute situation. Bon, pour certaine, même si elle savait ce qu'elle faisait, ce n'était pas très raisonnable, mais ceci est secondaire. De plus, ça ne concernait jamais l'équitation alors. Au milieu du huit de chiffre, la belle brunette échangea donc ses aides de place, ce qui au bout de compte revenait au même sachant que la courbe s'inversait. Il s'agissait toujours du même duo, intérieur/extérieur. A ce moment là, Jallion baissa la tête d'un coup avant de la remonter légèrement et avant d'être bloqué par les jambes d'Hayden qui en profitèrent pour la remettre vers l'avant.

» LAAA... TU VOIS QUAND TU VEUX !

Comme vous l'aurez remarqué, Hayden n'est pas très bavarde avec son cheval. Elle l'est pour le gronder, mais Jallion n'est pas une jument bien méchante et adepte des départ à fond la caisse ou je ne sais quoi de vicieux. Après, elle félicitait, mais seulement quand il le fallait. Le silence était plutôt dominant. Il faut dire qu'elle avait tellement parlé à cheval lorsqu'elle était enfant, là ou elle était encore un vrai moulins à paroles, qu'elle avait épuisé son stock depuis longtemps ! Et puis, c'était tellement plus agréable. Juste le cheval et toi, le souffle du vent au dehors, les arbres se pliant sous sa vitesse, un sifflement plus ou moins aigus parvenant à vos oreilles et les Écuries qui prenne vie au rythme des chevaux entrant et sortant pour le premiers cours du matin, ou de propriétaire qui partait pour une petite ballade matinale. C'était un tout qui faisait partit du plaisir de monter à cheval. Et ainsi, Hayden enchaînait les virage les tournant, variant le diamètre de cercle en volte. De l'extérieur, tout cela ressemblait plus à un ballet, une danse avec le cheval qu'a un exercice sérieux. Mais après tout, n'était-ce pas le but ? Faire corps avec le cheval ? Montrer cette osmose possible ? C'était peut-être des grands mots un peu idyllique mais pas si faux que ça. Enfin, c'était encore très subjectif de la part d'Hayden. Tout le monde n'est pas obligé de penser ça. Bientôt, Hayden était arrivé à une tenue de la jument assez basse au niveau de la tête. Certes un minimum ouverte, loin d'être en place mais c'était déjà ça. Dans une longueur, elle ne tourna pas cette fois-ci et prépara un arrêt en B. Elle se redressa, ferma ses doigts sur ses rênes et restant au contact avec ses jambes fine, la jument s'arrêta en B pile. Hayden vérifia l'arrière, les postérieurs mais un arrêt carré l'aurait étonnée. Elle repartit au pas en ouvrant ses doigts, tentant de retrouver cette attitude basse qu'elle avait eu il y a encore de ça quelques secondes, mais il lui fallu un demi tour de manège pour la retrouver. Alors elle frôla le flanc de son talons et ouvrit légèrement les doigts. Jallion réagit au quart de tour pour partir dans un trot assez aérien, qu'il fallait bien accompagné du bassin au trot assis si vous vouliez suivre ses foulées de géant. Elle était particulièrement inconfortable mais Hayden s'y était faite. Quand on arrivait à se caler sur ses foulées, ce n'était si désagréable qu'on pourrait le croire. Cette fois-ci, elle fit un tour de manège complet sans tourner, incurvant tout de même dans les virages comme toujours. Hayden se concentrait sur l'encolure sur la décontraction qu'elle sentait ou non dans la bouche de Jallion. Elle se réjouissait des quelques foulées où elle la sentait décontracté dans son trot, son dos et sa bouche, les moments où tout coulait de source ! Avant qu'elle ne se raidisse. Mais cela arrivait de moins en moins souvent. Toujours au trot assis, Hayden prépara un arrêt progressif en E, à l'opposé de B tout à l'heure. Progressif parce qu'elle ne voulait pas perdre le contact qu'elle avait. Tout se fit donc en douceur et lenteur. Un redressement, une pression sur les rênes, le pas puis l'arrêt, suite aux aides inchangés, indiquant une allure descendante. L'arrêt fut parfait, enfin ou presque si on prenait en compte qu'elle n'était toujours pas au carré. Hayden la fit alors repassé au pas quelques foulées avant de la laisser rênes longues. La jument s'étendit jusqu'au sol quasiment ce qui créa un grand sourire sur les lèvres de la jeune brune. Aujourd'hui, Hayden s'arrêterait là. Pourquoi me direz-vous ? Parce qu'elle souhaitait laissé Jallion sur un bon point, que celle-ci était crevé et l'Anglaise sentait quand un cheval est blasé. Or, elle refusait de continuait si la jument ne le voulait plus. C'était la meilleure chose si on voulait un cheval réticent et contre vous. La jeune femme posa son regard sur les barres et l'obstacle qui ne lui avait servi strictement à rien pour aujourd'hui. Et bah tant pis, elle était de ceux qui savent s'adapter... Le nez par terre, Jallion soufflait sur les grains de sables du manège avant de sentir qu'il était tant de s'arrêter par les aides de sa cavalière. Elles venaient de marcher plusieurs tours histoire que Jallion ne se refroidisse pas trop vite. Avant de descendre Hayden remarqua enfin la silhouette sur le bord du manège, masculine, plutôt baraqué, grande, celle de son père. Depuis quand était-il ici à la regarder. Le sourire fier qu'il arborait était du genre à mettre sa fille mal à l'aise mais il ne lui n laissa pas le temps, lui montrant une lettre, à son nom.

« MADEMOISELLE HAYDEN LOUANNE WILLIAMS, DU COURRIER !

Ce n'était pas tout les jour qu'il l'appelait par son nom complet. Cela signifiait généralement une très très bonne chose, ou alors une très mauvaise. Mais celle-ci était loin de l'être. Training Helps venait de la remarquer et cela avait de quoi rendre tout père heureux...

La jeune femme descendit alors en douceur, histoire de ne pas effrayer la jument et de ne pas s'éclater ses doigts de pieds gelé par la hauteur. Passant les rênes par-dessus l'encolure, étrangement plus basse que d'habitude, elle sortit du manège, abandonnant les obstacles derrière elle, qu'elle placerait plus tard de toute façon. Son père vint alors se ranger près d'elle, l'accompagnant jusqu'au box.