L'étrange Fascination_R.Dan

Je me suis souvent demandée, de quelle façon j’allais mourir. La fin qui me parait le mieux, est de mourir avec mes amis. Ce sont eux qui vous soutiennent. Eux, qui vous aiment le plus. Eux, tout simplement. Une chose est sûre, je ne veux pas mourir Seule.

«On y Ardéco ! » Isie attrapa les rênes de sa jument, l’entraînant au dehors. Qu’est-ce qu’elle aimait sa Grande Rousse. Tout chez elle l’émerveillait. Surtout sa classe et son côté à la fois doux et rebelle. Enfin, surtout doux. Elles marchaient côte à côte. Comment une liaison, rassemblant un équidé et une humaine, pouvait-être si forte ? Comment une amitié pouvait ainsi se créait ? L’allemande se le demandait souvent. Du moins, elle y réfléchissait grandement. Car oui, il faut ouvrir les yeux, sur la réalité.

Une fois en selle, la demoiselle posa ses lèvres sur l’encolure de sa jument, et les rênes lâches, fit pression avec ses mollets, pour la faire avancer. La jument sentant la balade arrivée, partit dans un pas puissant, les oreilles en avant. Isie se mit à rire, face à l’attitude de sa jolie Rousse. Mais en réalité, ses pensées étaient bien de suivre les mouvements de sa monture. Non, ses pensées allaient tout droit vers une personne. Tellement droit, qu’elle en perdait le chemin. Dan. Oui, c’était bien du beau brun, dont elle songeait. Qu’est-ce qu’elle en avait appris des choses. Et pas des moindres. Sa parle dans une académie. Sa parle même beaucoup trop. Impossible de garder certain détail sous clé. Impossible. Elle avait appris tant de chose, au détour d’un couloir. Entre quelques discussions. Il faut dire, qu’étrangement, seule sa relation avec Dan, était restée quasi secrète. Pas ses ébats amoureux avec Sasha ou encore bien même Kate. En passant par Gabriel. Elle en avait oublié, non ? Elle ne savait pas. Elle ne put s’empêcher de sourire. Ironiquement, bien sur. Ce que ne savait sans doute pas Dan, c’était qu’elle était loin d’être une soumise. Elle pouvait être diabolique. Mais avant tout, elle allait lui montrer un trait de son caractère, que le jeune homme ne devait sans doute pas connaître. Même sous ses airs d’ange, elle était une manipulatrice.

« Ich bin Artig ? Vielleicht… » Lentement, elle se pencha vers Ardéco et lui posa un baiser sur sa crinière. Puis, elle reprit les rênes, voyant que la route était parfaite pour un peu de trot. Puis la jument, sentant qu’on lui demandait un changement d’allures, partit dans un trot puissant. Elle secouait un peu la tête, ses crins voletant dans les airs. Isie sentait que sa « Bête » n’avait qu’une envie : Galoper. Mais cette allure serait réserver à la plage. D’ailleurs en parlant de plage, la cavalière et la jument finirent par y arriver. Alors, sans vraiment chercher à partir dans un galop à faux, à juste, ou à n’importe quoi, elle plaça ses aides et fit partir Ardéco dans un galop puissant. La jument se fit une joie de partir en cou de cul, pour finalement se stabiliser sur un galop calme et posé.

10 minutes plus tard, la jument était attachée à une corde, entre deux palmiers. Isie l’avait dessellé et maintenant elle était assise sur le sol, ayant pour haut un maillot de bain, faisant ressortir ses formes. Elle portait toujours son jean [La demoiselle n’avait pas souhaité mettre son pantalon d’équitation]. Le soleil tapait fort aujourd’hui et les températures étaient très, très agréables. Une étrange journée ensoleillée, comme si l’été avait décidé d’apporter un peu de ses bienfaits, à l’hiver déprimé.