Tani .

PREMIERE RENCONTRE
Vendredi 7 novembre 2oo8

Il était à peine 9 heures du matin, le soleil commençait à réchauffer l'atmosphére de ses grands rayons brulants. Les ombres des batiments se découpaient sur le sol humide de ce début d'hiver. Quelques hennissements se faisaient entendre ainsi que des voix lointaines et des rires. Une jeune fille s'avança alors au milieu d'une cour donnant sur les écuires, vetue d'un simple pantalon d'équitation bleu-roi, d'un t-shirt blanc écarlate légerement moulant et de bottes en cuir noir à lacets. Elle avait fiére allure dans sa tenue de cavalière, mais le temps n'était pas aux reveries ! La demoiselle en question se mit à marcher droit vers les écuries, son poul s'accélerant à chacun de ses pas. Quand elle entra dans l'imposant batîlment elle se stoppa quelques instants pour savourer le spectacle. Plusieurs dizaines de boxs s'offraient à sa vue, certains chevaux avaient la tête sorti, d'autres encore étaient couchés ou n'étaient même pas là, ils travaillaient surement.

Tani, car elle s'appellait ainsi, reprit sa marche mais s'arrêta devant chaque box pour admirer ses magnifiques équidés tous plus resplendissant les uns que les autres. La jeune fille cherchait en vérité le box de son cheval, oui son cheval ! Elle venait d'intégrer l'académie et avait ainsi acquit une jument ; Opium du Tesse. Elle coupa sa course une nouvelle fois, mais cette fois pour de bon. Devant elle se dressait un box, sur une plaque reluisante de propreté un nom était inscrit en lettre noire : Opium du Tesse, jument de 8 ans, appartenant à Tani Y. Kimiko. Ses derniers mots lui firent fermer les yeux. Une jument à elle, lui appartenant complétement, à elle se s'en occuper, de la travailler .. Tani n'y croyait pas, et si c'était un rêve, un simple rêve ? La demoiselle tendit son bras et effleura du bout des doigts la plaque dorée, elle se sentit défaillir. Se retenant à la grille du box elle calma les tremblements qui lui secouaient tout le corps.

- Inspirer, expirer, inspirer, expirer .. 1, 2, 3 .. réussit-elle malgré tout à articuler dans un souffle.

Une fois remise de ses émotions la jeune Française s'approcha de la porte du box et l'ouvrit tout doucement, un grincement accompagna son geste. Tani lança un regard vers l'intérieur et remarqua de suite la jument, celle-ci ne c'était même pas retournée pour voir qui venait la déranger. La seule vue à laquelle la cavaliére eue droit fut la croupe du cheval, une belle croupe musclée. Opium arborait une magnifique robe, mais assez poussiéreuse, ses crins étaient emmelés. La jeune fille s'avança tout aussi délicatement que possible et appela la jument par son nom plsuieurs fois, quand en fin elle accepta de se tourner vers elle. Tani se sentait mal à l'aise face à cet imposant équidé qui l'ignorait royalement. Et si Opium ne l'aimait pas, comment ferrait-elle pour vivre avec elle ? Faudrait-elle qu'elle la revende ? Non ! Jamais elle ne pourrait faire cela, maintenant qu'elle l'avait acheté il fallait sans occuper.

- Allez ! Courage ma grande, prends une grande inspiration et c'est parti ! lança-t-elle peu rassurée.

La cavalière resta quelques secondes sans bouger et enfin enclencha un mouvement vers sa nouvelle monture, la dite monture ne cilla pas et resta planter au même endroit que depuis le début. Tani s'inquiéta de ne pas voir la jument réagir alors elle posa sa main sur sa croupe, tout en douceur. La réaction vu instantané, Opium plaqua ses oreilles le long de sa nuque et tourna vivement sa tête vers la personne qui l'importunait. La jeune fille bondit sur le côté et laissa son regard vagabonder sur le corps à la forte muculature de l'équidé. Deux fois elle réitera son expérience, deux fois la jument se retourna vers elle, une lueur soupçonneuse dans les yeux. Tani finit par prendre son courage à deux mains et alla chercher son licol en cuir noir, ou elle avait fait graver le nom de sa monture sur un deux montants, la gravure en lettre blanche contrastait bien avec la couleur du licol. Elle s'approcha donc d'Opium et lui enfila rapidement le licol, la jument tapa nerveusement du pied mais se laissa néammoins faire, elle se laissa également attacher à une des barres de la grille du box sans rechigner. La Française alla donc, une fois le noeud d'attache verifié, chercher un bouchon. Une fois en main elle revint dans le box, un large sourire lui éclairant le visage. Armée de la brosse elle s'approcha de la belle jument et lui toucha les flancs, puis elle y appuya le bouchon et commença à frotter énergiquement. Opium avait l'air d'apprécier le massage, elle avait les yeux mi-clos et balançait sa queue de droite à gauche dans un rythme régulier. Puis elle continua son travail sur l'encolure, cette fois si la jument plaqua ses oreilles et la regarda d'un mauvais oeil, Tani passa rapidement aux membres. Cette partie du corps ne semblait pas faire grand effet sur l'équidé, qui ne bougea pas d'un cil. Pour finir elle brossa sa croupe, des nuages de poussières se dégagaient de la robe à chaque coup de bouchon. Quand la jument fut reluisante apres un second coup de brosse.

Tani entreprit ensuite de curer les sabots de la jument. Le cure-pieds en main elle s'approcha de l'antérieur gauche et se pencha le long du membre. Avec sa main de libre elle saisit le sabot d'Opium et ordonna de la voix "Donne". La jument leva le sabot et se laissa faire, reniflant le dos de sa cavaliére. La jeune fille fit la même chose pour les trois sabots restants, puis elle prit le peigne. Elle s'embêta à démeler la queue de l'équidé et batailla de longues minutes pour que la queue ressemble à une vrai queue bien nettoyé. Pour les crins elle réussit plus rapidement, mais la jument ne l'aida pas vraiment, elle secouait sa tête dans tous les sens sans cesse.

- Tu arrêtes, vilaine ! dit-elle en rigolant.

La Française ressortit du box avec un sourire encore grand qu'avant, cette jument l'avait déjà charmé malgré son ignorance totale. Puis elle alla chercher tout son matériel de monte, tout neuf : sa selle mixte noire, sa bombe noire, ses gants de travail noirs, sa sangle élastique noire et son amortisseur également noir, son filet muserolle croisée noir et ses rênes noires avec son mors, son tapis matelassé bleu-roi et ses bandes de repos bleu-roi. Elle revint donc au box les mains prises en tout sens. Tani déposa tout au sol et garda son tapis, elle entra dans le box. La jument attendait calmement toujours attaché à la grille. Quand elle vit le tapis elle comprit rapidement qu'elle serait monté et cela sembla lui plaire. Elle lança un petit hennissement en sentant le tapis sur son dos, la cavalière souria et lui fit une petite caresse. La jument fut rapidement sellée, la selle et le tapis bien dégarottés. ensuite la jeune fille attrappa son filet et passa les rênes par dessus l'encolure de l'équidé. Elle passa son bras droit entre les oreilles de la jument la forçant à baisser la tête, avec sa main droit elle poussa le mors jusqu'a la bouche d'Opium, qui l'ouvrit aprés quelques secondes. La jument secoua légerement la tête à la réception du métal dans sa bouche. Avec autant de rapidité la jeune fille mit les bandes de repos à sa monture.

- Comme tu es belle ainsi ma vilaine. Dit-elle le regard dans le vide.

Enlevant le licol à la jument elle passa les rênes par dessus son encolure et la sortit du box. Attrappant sa bombe et ses gants au passage elle se dirigea vers la carriére, pour suivre son premier cours de dressage.