courir, courir, toujours courir tant que l'on peut le le faire...

La jeune fille se réveilla, un rayon de soleil lui piquant les yeux. Elle les ouvrit doucement et put voir sa nouvelle chambre sous la lumière du jour. Elle se leva, avec son pyjama qui n'en était pas un, juste un débardeur et un training, enfila un nouveau training et un sweat-shirt, pris son Ipod et sortit. Vissant les écouteurs dans ses oreilles, elle se dirigea vers la grande cour. Quand elle s'y trouva, le froid lui piquait les yeux. Mais malgré cela, elle était scotchée. Le domaine était magnifique. Elle ne l'avait pas remarqué en arrivant car il faisait noir, mais à cet instant précis, c'était la plus belle chose qui lui était donnée de voir. Elle décida tout de meme, après un petit moment d'admiration, de se mettre à courir pour perdre les calories prises lors de sa journée précédante en compagnie de mister Daniel. Il l'intriguait, une fois hautain, une fois amical, cela lui paraissait étrange. Quand à ce Gabriel, bizarre mais toute fois amusant. Son débarquement dans la chambre de la jeune fille croyant que c'était sa chambre, inattendu mais marrant. Elle fit des tours et des tours en pensant à cette journée qui à présent était hier ; sa première journée à l'académie. Un sourire s'afficha sur le visage pale de la jeune fille.
Elle commença alors à planifier sa journée, tout en courrant. Après etre rentré dans sa chambre, pris une douche et s'habiller, elle visiterait le domaine. En visitant le batiment principal, elle s'arreterait à la cuisine où elle prendrait son déjeuné. Ensuite, elle visiterait les écuries espérant trouver son bonheur. Et finallement, si son bonheur était trouvé, un professeur. Sinon, elle essaierait de faire connaissance. Et voilà, sa journée était planifiée.
Elle regarda sa montre, cela faisait 1h26 qu'elle ne s'était pas arretée de courir. Une chanson se mit à bourdonné dans ses oreilles, Don't stop me now des Mcfly, groupe très connus en Angleterre. Cette chanson boostant la demoiselle à max, elle décida courir encore jusqu'à ce qu'elle se termine en faisant un sprint. C'est comme cela qu'elle fit le tour du domaine en une vitesse incroyable et se retrouva près de la fontaine. Elle s'arreta, s'appuya sur ces genoux à moitié pliés et repris son souffle.

Une mélodie plus douce avait commencé à sonner dans les tympans de la jeune fille, Hey Jude des Beatles, lorsqu'elle senti quelque chose toucher son épaule. Sur le moment, elle cru à une farce du vent mais rapidement, elle comprit que c’était une main qui s’était déposée sur elle. Une main protegée par un gant de cuir que Daria regardait, idiote comme elle pouvait l'être, mais après quelques seconde, elle leva les yeux et vu à qui elle appartenait. Enfin... elle vu juste que c'était un jeune homme aux cheveux, légèrement plus longs, volants dans la brise du matin, étant donné que les rayons de lumière tapaient dans les yeux de miss Jones. Elle cacha le soleil d'une main pour mieux le voir et lorsqu'elle vit son visage orné d'un petit sourire, elle se décida à parler.

- Bonjour, moi c'est Daria.

Elle sourit, ne sachant pas si elle devait lui serrer la main étant donné qu'on lui avait laissé un vide la veille ou pas et décida à ne rien faire. Elle se releva tout de même et éteigna son Ipod. Sa gorge se fit sèche, elle devait boire quelque chose. Mais elle n’allait tout de même pas s’enfuir alors que... ce jeune homme dont elle ignorait le nom, était là.

- Ca vous dérange si on va à la cuisine, j’ai soif après ces kilomètres de course, dit-elle, avec un sourire gêné.

Oh! je suis Gregor, bonjour à vous.

Si je vous abreuve pourrions-nous rester au-dehors et marcher?

Gregor, très joli prénom. Mais comme elle elle le prononçait, ça ne faisait pas le meme effet que lorsque c'était celui-ci qui le disait, Il avait une voix mielleuse qui rendait la jeune fille toute chose. Puis il commença à fouiller dans son sac. Curieuse comme elle était, elle s'était légèrement penchée pour voir ce qu'il cherchait. Il en sortit une bouteille d'eau et la lui tendit.

- Si je vous abreuve pourrions-nous rester au-dehors et marcher?

Elle sourit à cette attention, affirmant l'idée. Après tout, qu'avait-elle à y perdre ? Rien, exactement. Et puis, de toute façon, après une course elle devait marcher. Elle prit délicatement la bouteille de la main gantée et se rendit compte que la deuxième était toujours posée sur elle. Mais cela ne la dérangeait en rien, contrairement, cette délicate attention lui fit chaud au coeur. Et meme si cela n'était pas fait exprès, elle s'en foutait. Pour la première fois dans cette académie, quelqu'un voulait lui parler. Du moins c'était le sentiment qu'elle avait. Elle ouvrit la bouteille et but quelques gorgées, quelques grosses gorgées parce que lorsqu'elle décolla le goulot de ses lèvres, la moitié était partie. Mais de cela, elle s'en rendit compte qu'après l'avoir refermée, en la tendant au propriétare. Quand elle vit cela, elle se mit à rire tout en essuyant les coins de sa bouche de ses doigts gelés.

- Désolée, je n'avais pas estimé que ma soif était si grande.

Un coup de vent vint défaire le chignon qu'elle s'était fait rapidement en deux coups d'élastique avant de partir courir. Elle défit complètement ce dernier et un nouveau coup de vent vint ébouriffer encore plus ses cheveux. Elle souffla sa mèche qui venait dans ses yeux de désespoir tout en rigolant.

Ce n'est rien, la course donne souvent soif... qu'elle soit physique ou autre, d'ailleurs. Vous marchez un peu avec moi?

Alors qu'il reprit sa bouteille d'un effleurement du bout des doigts, elle sentit une légère pression au niveau de son épaule où la main de Gregor était déposée. Pour la première fois depuis que celle-ci s'y était gracieusement posée, elle l'avait sentie. Une fois le contenant du liquide translucide à sa place, il demanda à Daria de lui tenir compagnie. Pourquoi pas, après tout une ballade ne lui ferait pas de mal et cela permettrait de faire de plus amples connaissances. Mais avant qu'elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle se retrouva entourée du bras du jeune homme qui avançait. Ce contact fit des frissons à la demoiselle et elle sentit son visage devenir rouge. Elle jeta un coup d'œil à son compagnon et se mit à le détailler. Il regardait droit devant, les yeux fixer sur un point invisible. Ses yeux étaient bruns, plutôt dorés. Daria n'en avait jamais vu de si beaux. Enfin si, mais la plupart des beaux yeux qu'elle avait vus étaient bleus, brun, c'était plus rare et doré c'était rare, très rare. Elle descendit son regard à ses lèvres, légèrement pincées, d'un rose virant fortement vers le rouge, sur une peau presque aussi mate que la jeune fille. Le tout était entouré d'une chevelure un peu plus longue, mise en vrac, des mèches se mettaient comme le vent le désirait, certainement encore mouillés et elles aussi, dorées. Il était plus grand qu'elle, beaucoup plus grand, et à première vue, plus âgé aussi. Cela ne la dérangeait pas. D'ailleurs, son Edward, lui aussi était plus âgé qu'elle, de presque 5 ans, au mois près.
Un frisson la parcouru à nouveau, mais pas de nostalgie, plutôt de froid. Il est vrai que quelques flocons s’étaient décidé de tomber sous une légère brise. Elle sentit l'étreinte du jeune homme se resserré comme s’il avait, lui aussi, senti ce froid et la serrait pour se réchauffer. Mais ce n’était qu’une hypothèse de la part de la jeune fille, elle n’en serait jamais sure si ça avait été le cas. Elle afficha tout de même un léger sourire. Mais pourquoi souriait-elle? Elle changea immédiatement la direction de son regard, comme par crainte d'être prise en flagrant délit. Mais quel flagrant délit? Elle ne faisait pourtant rien de mal à regarder quelqu'un! Elle commença à chasser ce genre d'idées et mit ses mains dans les poches de son sweat, les réchauffant ainsi.
Elle n’était pas mal à l’aise, bizarrement. Non pas qu’habituellement elle soit mal à l’aise avec les garçons, au contraire elle se sent plus elle-même en compagnie de ceux-ci qu’en compagnie de filles. Mais elle ne le connaissait pas. Juste son prénom et son nom. Et depuis quand le prénom et le nom fait le personnage ? Elle devait le connaitre un peu plus. Mais à quoi bon ? Elle le connaitrait et puis quoi, qu’est ce que cela changerait? C’était peut-être son âme sœur ? Elle oublia rapidement cette idée pour revenir sur terre. Daria n’était pas ici pour trouver l’amour mais pour apprendre tout ce qui concerne les chevaux. Cela devait rester son seul but. Le reste n’était que futilités en tout genre. Elle regarda à nouveau le jeune homme et elle se rendit compte que ce genre de futilités lui serait pourtant vital pour survivre. Alors elle essaya d’engager la conversation, chose qu’elle aurait du faire depuis longtemps.

- Tu es ici depuis longtemps ?

[574 mots]
Validé by Ixia

Non, j'ai passé une nuit blanche à mon arrivée, c'est ma première sortie!

Miss Jones sentit qu’elle avait sortit cet Apollon de ses pensées. Enfin, elle avait surtout sentit la légère pression que son bras avait effectué sur elle et où, durant cette fraction de secondes, elle sentait que rien ne pouvait l’atteindre tellement elle était bien. Mais malheureusement pour elle, ce moment de protection prit fin. Elle sentit les muscles de Gregor se décontracté et sa voix mielleuse envahit la jeune fille de frissons.
Alors comme ça, il était nouveau lui aussi et c’était sa première sortie. Elle sentait le bonheur s’échapper du grand brun et c’était même contagieux parce que tout d’un coup, elle aussi était heureuse. Encore plus heureuse qu’elle ne l’était avant. Et oui, c’était bien possible.
Alors que le jeune homme la tenait toujours, elle sentit sa main descendre dans son dos et attraper la sienne. De l’autre, il prit celle qui restait et se mit à tournoyer. La jeune fille se laissa aller dans le mouvement et ils se mirent tout deux à rire. Seuls, dans cette grande cours de l’académie, deux jeunes gens, se connaissant à peine, s’amusait à danser comme des gamins en rigolant. C’était un vrai bonheur pour Daria qui n’avait plus rit comme ça depuis longtemps. Et puis leur mouvement fut arrêté par Gregor, à bout de souffle par cet excédant de bonheur qu’ils venaient de mettre en commun. Ils se retrouvèrent les yeux dans les yeux. Lui, laissait son sourire creuser des fossettes dans son visage d’ange. Elle, était doucement envahie d’une envie incroyable de l’embrasser. N’étant plus maitresse de ses actes, elle avait sentit ses lèvres se rapprocher, doucement. Mais au dernier moment, elles changèrent de direction, remontèrent et elle fit un petit « smak » sur le bout du nez de ce charmant homme.

- Puisque c’est ta première sortie, profitons-en !

Ses yeux toujours plongés dans ses iris dorés, elle rigolait d’un rire franc et à la fois enfantin. Elle attrapa ses mains et entrelaça ses doigts avec les siens. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait mais éprouvait un réel besoin de le faire. Depuis qu’elle était ici, elle n’était pas elle et ce surtout depuis qu’elle était avec lui.

J'y compte bien.

Merci.

La jeune fille n’était plus maitresse de ses actes. Sa raison n’avait plus d’influence sur son esprit et les premières idées qui traversaient son cerveau étaient vite accompagnées de l’action qui y correspondait. Leurs doigts entrelacés furent placés sur le torse du jeune homme. Rapidement, le visage de Gregor fut proche du sien et elle ignorait s’il allait continuer son mouvement ou si, comme elle, il allait se résigner. Elle espérait qu’il fut plus courageux mais inconsciemment, les lèvres de la jeune fille s’étaient approchées elles-aussi, attirées comme des aimants par la bouche rosée du grand brun. Elle le regardait, les yeux à moitiés fermés, attendant avec impatience ce moment et lorsque leur bouche se touchèrent, Daria ne pensait plus à rien, profitant de ce moment en fermant les yeux. A cet instant précis, elle sentit tous les membres qui étaient en contact avec le corps de Gregor et souhaitait ne jamais s’en décoller. Ses mains, frigorifiées par le froid qui régnait dans cette cour recouverte d’un manteau blanc, étaient réchauffées par les doigts gantés du jeune homme et de la chaleur corporelle qui se dégageait entre les deux corps. Daria n’en revenait pas de la saveur de ces lèvres douces et légèrement humides qu’elle n’avait fait qu’observer, à la fois sucrée et salée. Doucement, ses doigts furent décroisés et la main droite de la jeune fille fut déposée à l’endroit où le cœur de Gregor battait. Son rythme était légèrement accéléré mais cette vitesse était nulle comparée à celle du cœur de la jeune fille qui accélérait de plus en plus fort. Quant à la main gauche, elle avait été déposée sur le cou du jeune homme et Daria ne put s’en plaindre, elle avait voulu le faire plutôt mais ne voulait quitter sa main. Elle sentit son corps rapproché délicatement de celui d’en face par une main, dans le bas de son dos et des doigts frôler son cou, lui faisant passer quelques frissons et augmentant un peu plus son rythme cardiaque. Durant un instant, sentant son cœur s’emballer si fort, elle cru qu’elle ne tiendrait pas dans cet état longtemps, mais rapidement, sa raison lui ordonna de tenir. C’aurait été bête de gâcher ce moment par un problème de cœur… A présent, leur visage s’était légèrement décollé, reprenant chacun une bouffée d’air et elle vit, de ses yeux mi-clos, les lèvres de son compagnon s’étirer. Un merci mielleux sortit de celles-ci. Elle déposa la main, qui jusque là était placée sur le cœur de Gregor, autour de son cou, comme pour être sur qu’il ne s’enfuirait pas.

- Merci à toi !

Un coup de vent vint ébouriffer les cheveux de la jeune fille, lâcher depuis qu’elle avait du défaire son chignon, et lui venant dans les yeux. De ses doigts gantés, le grand brun, la regardant de plus haut vu leur différence de taille, plaça la mèche rebelle derrière l’oreille de Daria avec application. Ses yeux dévisageaient le jeune homme, remarquant que chacun de ses traits était parfait.

- Je crois que je suis en train de rêver…

Un sourire s’afficha sur sa peau blanche et elle colla ses lèvres à celles d’en face durant une dizaine de secondes. Lorsqu’elle les quitta, elle se rendit compte que durant cet instant, il s’était mit à neiger de gros flocons. Était-ce la magie du moment qui avait attiré cette neige ? Des frissons envahirent la demoiselle. Il était vrai qu’elle n’était pas habillée de façon convenable pour rester dans ce froid sans grande activité. Mais elle ne voulait pas quitter la position qu’elle avait, si confortable…

[598 mots]
Validé by Ixia

» Profitons du soleil tant qu'il est encore là !
» Cette texture peut-elle être une DROGUE ?? { Clara *