Plaisance et petite douceur [Libre]

« Fais attention à ne jamais avoir à l'égard des misanthropes les sentiments qu'ont les misanthropes à l'égard des hommes. » de Marc Aurèle, Pensées pour moi-même…

Une chaleur agréable enveloppait la pièce. Le vent dehors soufflait ses pires colères. Autant ne pas risquer d’y être confronter. Isie avait donc pris l’option de rester à l’intérieur du pensionnat. De plus, étant nouvelle, elle ne souhaitait pas se perdre. Elle n’était pas très à l’aise dans l’organisation des bâtiments, mieux valait ne pas tenter d’être plus égarée qu’elle ne l’était déjà ! Elle n’avait qu’une envie, pourtant, était de retrouver sa jument. Une rencontre qui s’annonçait inoubliable. Elle s’avança vers le milieu de la pièce. Chaleureuse comme salle commune. Elle hésita un certain temps avait de se décider à se poser sur un canapé de cuir. Elle se laissa tomber lourdement. Personne ne pouvait la voir, étant donné que personne ne se trouvait dans la salle. Autant profiter de ce moment de solitude, pour se laisser aller ! Pas besoin de se créer une image. Elle tourna son regard vers le feu de cheminé. Le feu crépitait. Une vraie fournaise, lorsqu’on se trouvait près des flammes. Cependant la jeune fille appréciait. Jouer les lézards, c’était une activité plus que paisible ! Elle esquissa un sourire. Il fallait avouer qu’en Allemagne ou en Russie, la chaleur n’était pas au rendez-vous. En profiter à présent était bien plus justifier. Elle laissa tomber sa tête en arrière. Des brins de blés, ondulés tombèrent le long du canapé en cuir. Des boucles parfois étaient dessinées dans l’ombre des cheveux fins, mais nombreux d’Isie. Sereine, elle ferma doucement ses paupières. Le corps de la jeune fille était relâché de la pression du voyage ou encore de la vie. Aucun problème ne semblait encombrer les frêles épaules de la demoiselle. Elle entendait le vent sifflait au-dehors. Bientôt la pluie vint se mêler à cette musique hivernale. Les gouttes tombèrent puissamment sur les vitres de la salle commune. Le visage de la Miss était particulièrement beau. Des traits fins, gracieux et délicats. Un simple maquillage recouvrait ses pommettes saillantes. Un peu de teinte rosé, pour donner bonne mine. Juste une touche de mascara, pour encadrer ses yeux bleus. Non, vraiment Isie ne manquait pas de charme. De plus ses habits accompagnés à merveille son caractère timide et son visage angélique. Elle portait un petit short de couleur brune, accompagnée de collants dit transportant, mais qui en réalité donnaient aux jambes de la demoiselle une couleur métisse. Elle portait des petites bottes marrons aux boucles cuivrées. Elles étaient assez courtes, et donner un style très décontracté. Une jolie touche colorée se trouvait sur son haut. Celui était plus exactement un chemisier à carreaux. Il était de différentes couleur, mais dans des tons orangés et havanes : Ici . Un bijou en bois marron accompagné l’ensemble : Ici. Elle portait de simples boucles d’oreilles du même matériau que le collier, mais elles étaient très petites et toutes rondes. Isie adorait ce genre là. Un effet naturel, tellement sympathique à son goût. Elle laissa échapper un sourire de satisfaction. La tranquillité de cette pièce la réjouissait au plus au point. Elle ouvrit les yeux, et laissa son regard parcourir la pièce. C’était pittoresque. Elle aimait déjà cet endroit. Elle avait avec elle, un petit sac en bandoulière. Ce qui se trouvait à l’intérieur la suivait à tout moment. Un petit calepin, et quelques crayons gras. De quoi dessiner monts et merveilles. Isie n’était cependant pas très douée. Du moins c’était ce qu’elle s’obstinait à croire. Ces dessins n’étaient pas parfaits, mais dégageaient des sentiments. N’était-ce pas l’important ? Elle se positionna en tailleur, les pieds sur le canapé. La tête sur le côté, ses cheveux ondulèrent telle une rivière. Son collier suivit le mouvement. Et d’un coup, d’un seul coup, elle traça d’un geste précis un trait. Et petit à petit, trait par trait, un petit monde se créait. Monts et merveilles ? Non, juste gribouillage en tout genre. Des yeux par là, un arbre, une tête d’équidé, et autres graffitis sans aucuns éléments de liaisons. Elle releva la tête et observa son univers apocalyptique. Aucun sens. Complication et complexité sont les mots maitres des dessins ou ce qui y ressemblent d’Isie. Pas besoin de chemins gauches. Juste un devant et un derrière. Peut-être un peu à droite. Elle sourit devant ces pensées embrouillées et ne put s’empêcher de ranger, en secouant d’amusant son carnet à gribouillis. Elle pensa à Noël.

« Super ! Je vais être aussi seule que d’habitude. Quel changement. Mes cadeaux, je me les ferai volontiers, mais seule, qu’elle est l’intérêt ? Rah, ma pauvre Isie, la solitude ce n’est pas pour toi. Nein, Nein, nicht für dich ! » Elle laissa tomber de nouveau sa tête en arrière. Ce n’était pas très réjouissant. Cela gâcha toutes ses montées de joies et autres frivolités qui l’animaient. Noël est fait pour ceux qui le fêtent à plusieurs. Pas pour les êtres solitaires. Elle ne savait pas exactement d’où Noël avait été créé. Une tradition sans histoire, ou tradition ayant des origines ancrées dans le passé, tel que Rome ou Jésus ? Elle n’en avait aucune idée, et se demandait si elle serait prête à se lancer dans des recherches pareilles. Il y avait peu de chances, qu’elle est le temps. Entre l’équitation, et des connaissances futures, quand pourrait-elle s’attabler seule à ce genre de recherches ?

« Kein Zeit…Kein Zeit… » Elle aperçut du coin de l’œil un réfrigérateur. C’est alors que son ventre, qui jusqu’à présent n’avait pas réclamé de soins, se laissa aller quelques gargouillis. Elle se mit à rire. C’était donc ça d’être en quelques sortes être libres ? Pas de réglementations sur sa façon de se tenir. Non, rien de cela. C’était une drôle de plaisances. Elle se leva, en sautillant pour rejoindre le lieu de nourritures. Elle l’ouvrit et fut émerveiller par sa contenance. Pas possible, on ne pouvait pas laisser autant de choses à la disposition des élèves ?! Trop de luxes. Elle attrapa alors un yaourt au chocolat, et partit de nouveau sur le canapé savourait son met. Elle avait prit au passage une petite cuillère. Et alors, qu’elle était tranquillement assise à manger, elle n’entendit pas arriver quelqu’un.

[Comment ne pas avoir d'inspirations et tricoter pour faire un texte un minimum potable --']

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[Hum…Mon Cerveau est contaminé de méchantes pensées. Un Brevet Blanc a éradiqué, le reste de neurones et d’imaginations. Un vrai génocide ! Mathématiques et Français rassemblait dans une seule journée, à capoter le cerveau déjà intoxiqué de mademoiselle «Créatrice du Personnage Isie ». En prime, j’ai eu le droit à un stress de la mort qui tue ! Qui a dû écrire une lettre sur le deuxième Guerre Mondiale ? C’est Titine ! Donc excuser mon manque d’originalité. Mon texte sera sans doute bien court. L’Histoire-Géo’ a révisé !]


Si le garçon l’observait depuis tellement de temps, Isie n’aurait pu le remarquer. Elle était plongée dans ses dessins. La dérangeait à ce moment, n’aurait pas été un crime, mais une erreur. Le dessin était une étrange de chose. Il n’était pas rare que les gens se plongeaient dans cette activité. Dès notre plus jeune âge, nous développions l’art du dessin. Même un gribouillis pour certain, pouvait apparaître comme une œuvre d’art pour d’autres. Il suffisait d’avoir un minimum d’imaginations. Et l’imagination se trouvait partout. Même dans des mathématiques, ou dans de l’histoire-géographie. Il fallait simplement en trouver l’origine. Il suffisait de voir Thomas Fersen. Qui aurait pu inventer « Zaza tu pues mais je t’aime comme même ! » ? Un original inventeur loufoque et extravagant. Un peu de psychédéliques et de bizarreries pour créer un univers.
Isie n’était pas excentrique, mais juste une étrange jeune fille à crayons magiques. Enfin bon…Revenons à notre histoire.
Son arrivée, quelque peu surprenante, fit sursauter la demoiselle. Tel un assassin, qui tue son semblable quand il a le bourdon. Elle réussit à se mettre de la mousse au chocolat jusqu’au nez. De quoi faire rire les étrangers ! Elle s’essuya vite avec un mouchoir qui trainait dans sa poche. Elle laissa échapper un léger soupir amusé. Cela lui faisait penser au « Chocolat ». Chocolat de Jamaïque, Chocolat d’Afrique. Ceux qui comprennent ne pourront que sourire à cette petite métaphore. Isie en faisait partie. La culture générale ne lui manquait pas. Mais la Jamaïque elle est plus là, elle était dans le Chocolat. Toujours souriante, elle accueillit le garçon sans moindre froideur. Elle fut cependant fort embêter lorsqu’il parla. Elle ne comprenait pas. Elle se mordit la lèvre inférieure, et continua de sourire. Elle s’interrogeait cependant sur la signification de « Petit Creux ». Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle regarda le jeune homme et eut bien pitié de lui. Il était tombé sur une Allemande-Russe qui ne comprenait pas très bien l’Anglais, et qui le parlait de façon assez correcte. Courage, garçon ! Elle le suivit du regard et une fois assis sur un siège en face, elle annonça son incompréhension vis-à-vis de ces paroles :

« Hum…Je suis désolée, je n’ai pas compris…Euh…Ce que vous…dit avez ? Nein ! Hum…Ce que vous avez dit. Ja, das ist richtig. Hum…Que veut dire « Piti Creuse » ? Ich habe nicht verstanden. Pas compris ce que cela voulait dire. » La phrase de la demoiselle s’avérait peu claire, mais elle essayait de se débrouiller comme elle pouvait. Etre allemande n’est pas facile. Qui parle sa langue natale ? Peu de gens. Elle lui sourit gentiment et colla sa cuillère contre sa bouche, signe de timidité. Elle pencha la tête sur le côté, ses cheveux blonds suivant le mouvement, et sourit de façon amusé, mais quelque peu gêné.
Un silence s’était installé dans la salle. Isie eut le temps d’observer le garçon. Il était apparemment plutôt grand. Il possédait de magnifiques yeux bleus, assez impressionnant. Un bleu céruléen superbe. Il avait des cheveux bruns, vraisemblablement bouclés. Il avait un certain charme, il fallait avouer. Mais ce qui étonnait bien plus Isie était sa façon de se tenir. Il semblait à la fois très sûr de lui, et assez timide. Un paradoxe qui perturbait la demoiselle. Elle sourit doucement. Puis une idée vint lui traverser l’esprit. Autant profiter de cette soirée hivernale avec un petit peu de joie et de bonne humeur. Elle se leva d’un coup, un sourire amusé au coin des lèvres. Elle s’avança vers le réfrigérateur et sortit deux cannettes de coca-cola. Au moins, il y avait les mêmes en Allemagne. Elle s’approcha du garçon et avec un éternel charme, lui montra la canette. Elle eut un petit sursaut d’amusemant et s’exclama, avec une voix hésitante, mais tellement agréable :

« Voulez-vous ? Hum…Cola ? Ce n’est pas de la Bière, ou de l’alcool, mais c’est mieux que…Nichts ? Rien ? Tut mir leid. Pardon, si je m’exprime Mal ! » Elle sourit avec gentillesse, et excuse, et tendit la canette.
Si Isie n’était pas l’exemple même de la perfection, elle n’en restait pas moins agréable et gentille. Elle était naturellement discrète et timide, et cela lui arrivait rarement de proposer de faire une sortie ou une fête. Elle se débrouillait juste pour être un minimum amusant et gentil. Dans le cas si présent, elle était plutôt gourde et maladroite que fêtarde ou autre. Elle n’en restait pas moins « Mimi ».
Soudain une sonnerie retentit. Isie reconnut celle de son portable. Elle se précipita vers son sac, sortit le petit téléphone et elle le mit à son oreille.

« Hallo !
-…(Parole de l’interlocuteur)
-Oh…Mama ! Wie geht’s ?
-…
-Ja ! Das ist schöne!
-…
-Tut mir leid, aber ich muss arbeiten. Tschüss.” Elle raccrocha, son sourire avait disparu. Sa mère l’avait appelé, mais qu’elle était l’intérêt ? Elle fronça les sourcils. Lors de la conversation téléphonique, la demoiselle avait parlé avec froideur et sans aucune émotion. Elle se retourna vers l’inconnu et lui sourit alors très chaleureusement. Elle qui ne parlait pas souvent, lança cependant une petite phrase de présentation :

« Ich Heiβe Isie Von Duschl-Tolkonovich. C’est mon nom. Et vous ? » Elle se rassit sur le canapé de cuir et sourit agréablement.

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*J’adore les Français ! Ils parlent tout le temps ! x)* Isie écoutait toujours le garçon, essayant de déchiffrer ses paroles. Il parlait vite, et n’articulait pas toujours, ce qui ne favorisait pas la compréhension. Cependant, à la première phrase du garçon, elle avait à peu près compris. Elle apprendrait, donc avec le temps ? Tant mieux, elle ne souhaitait pas se presser. Doucement, elle tourna la tête et observa la neige qui tombait dehors. Une atmosphère de Noël se dégageait de la pièce. Une atmosphère douce, pittoresque et agréable. Elle passa sa main dans ses cheveux blonds bouclés, dégageant ainsi son visage de boucles embêtantes. Sans un mot, elle resta droite, sans chercher à bouger. Son visage depuis l’appel téléphonique, c’était refermé. Elle semblait ailleurs.
Sa mère n’avait pas été très sympathique. Du moins, elle avait été intéressée. Comme d’habitude quand il s’agissait d’Isie. Ses parents étaient des infâmes personnages. Impossible de les aimer.
Mais, alors, avec une vitesse ahurissante, la demoiselle changea d’expressions. Le sourire revint sur ces lèvres. Elle prit la bouteille de Coca-Cola et l’amena à ses lèvres. Un goût sucré lui coula dans la gorge. Puis elle observa son compagnon de Living-Room.

« De Rien. » Elle répondit avec une voix mécanique. Elle avait du mal à dire : « de rien. ». Il y avait une connotation qui la gênait. Peut-être le Rien, qui n’était pas un mot facile à la prononciation, pour l’allemande qu’elle était. Elle sourit faiblement. Toujours assise sur le canapé, en tailleur, elle se dit, que ce n’était pas très poli. Jamais on ne lui aurait permis de se tenir ainsi. Quelle honte. Elle avait le dos affaissé, et une cuillère de chocolat à la bouche. Qui aurait pu accepter ça ? Elle laissa échapper un rictus, assez méprisant. Si le dénommé Sébastien n’était pas occupé par la jeune fille, il pouvait à ce moment précis faire ce qu’il souhaitait. Elle était dans la Lune. Elle était dans ses rêves. Pas besoin de lui rappeler qu’elle devait avoir les pieds sur terre. Elle vous répondrait juste qu’elle ne les posait pas bien, ses petits pieds.

Alors qu’elle songeait de façon volage, le jeune homme se présentait. L’allemande réagit alors avec rapidité. Elle sortit de ses rêves, remplis de Monts et merveilles et se concentra sur les paroles du garçon. D’après ce qu’elle en comprenait, il s’appelait Sébastien, mais on le…surnommait ? Surnom ? Isie ne comprit pas très bien. Qu’est-ce que cela pouvait être un surnom ? Mais lorsqu’elle entendu : « Seb’ », son cerveau fit quelques connections et établit une hypothèse. Si son prénom était Sébastien, tronquait cela pouvait être Seb. Donc c’était un « KindName », si l’on voulait. En Allemagne, dans les lycées, Surnom se disait : Petit Nom. C’était une façon originale de modifier la langue allemande, en la construisant de toute part.

« Ravis de te rencontrer ! » Encore une phrase apprise de par cœur. Aucun mérite, cette Isie ! Elle sourit amusée par ses propres pensées et bu une nouvelle gorgée de coca. Puis, la voix de Sebastien brisa de nouveau le silence.
La par contre, elle n’avait rien compris, sauf le : « Tu es élève ? ». Elle fronça les sourcils, et décida de ne répondre qu’au petit « Tu es Elève ». Elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec d’autres choses. Les premières paroles ne semblaient pas être des questions, mais bien plus des affirmations. Tant mieux, Isie ne souhaitait pas les faire passer sous la forme interrogative. Elle s’exclama alors, d’une voix timide :

« Hum…Ja, je suis élève. Et vous ?... » Isie n’avait pas compris le sens de tutoyer. D’ailleurs elle ne le faisait pas. Elle sourit et continua d’analyser les paroles précédentes. Qu’est-ce que pouvait bien dire « Tutoyer ? ». C’était une façon de dire « Ravi de vous connaître », mais en français. Il fallait avouer que les Français parlaient souvent avec des expressions étranges.
La loufoquerie française, que voulez-vous !

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