Gym Class'a Heroes et Gabriel James

PREMIERE PRISE DE CONTACT...


Le jeune homme s'arrêta devant le box du grand bai. Il était secoué de nausée et son cœur battait la chamade, l'empêchant de respirer calmement. C'était la première fois de sa vie qu'il ressentait de la peur, pas celle que l'on ressent avant un évènement important, non, cette peur était différente, elle le prenait au tripes et lui donnait envie de partir en courant se réfugier sous sa couette. De plus le froid mordant n'arrangeait rien, il avait beau être canadien, Gabriel était un grand frileux... Il prit un grande inspiration, la peur lui mordit à nouveau le ventre. Mais la peur de quoi, de qui? De réaliser son rêve? De monter son propre cheval, ce magnifique hongre? Oui, Gym Class's Heroes représentait son rêve, et pourtant l'effrayait. Il n'avait pensé qu'à lui depuis qu'il l'avait vu et pourtant... Gaby s'appuya sur la porte, respira profondément et fini par se ressaisir. Le sublime cheval sortit la tête et posa sur son nouveau propriétaire un regard interrogatif. Le garçon posa alors la main sur son chanfrein et murmura doucement:

"Alors, Gymbo? Tu te demandes quand je vais me décider à entrer?"

Gym s'ébroua, secouant sa crinière mi-longue. Le frileux pris ça pour un oui, ouvrit la porte, entra et referma derrière lui. Le hongre continuait de le détailler et approcha ses naseaux soyeux de son visage. Gaby resta immobile laissant son nouveau compagnon rendre le verdict... Une minute passa et aucun des deux ne bougeait… Le cheval cligna des yeux et souffla doucement.

"Première étape réussie", pensa le jeune garçon avant de dire à voix haute : "A mon tour, gamin…"

Et il commença à faire le tour du cheval. Il massa doucement son dos puis descendit vers ses jambes, suivant les courbes avec ses doigts, il remonta ensuite sur son ventre. A cet instant, Gym s’agita. Gabriel revint sur son ventre et le hongre coucha les oreilles.

"Ok garçon, le message est passé"

Il carressa sa croupe et sourit en voyant son ami relâcher son encolure, preuve qu’il commençait à se détendre.


Gaby se pencha, alors, au dessus de la porte pour attraper ses brosses et sentit le nez du cheval s’approcher de ses fesses.

« J’te le déconseille, Gymbo »

Le cheval poussa une sorte de soupir et du coin de l’œil, le garçon vit qu’il se détournait et se concentra sur son sac. Il venait de l’attraper quand il ressentit une violente poussée et se retrouva de l’autre côté de la porte, après un cumulet. Un peu étourdi, il jeta un regard vers le box et éclata de rire en voyant que le cheval le regardait avec de grand yeux étonnés comme s’il se demandait :

"Mais qu’est-ce que tu fou là ?"

Il se redressa, ramassa le sac et entra pour la deuxième fois dans le box… Mais cette fois-ci, une étrange sensation le parcouru, comme un frisson et il se dit :
"Ça y est, j'ai un cheval à moi et je n’en voudrait aucun autre"

Gym l’observait à nouveau et lorsqu’il vit les brosses, se remit à manger son foin paisiblement.


Après un pansage qu'il jugeait a peu près correct, le jeune homme posa doucement un tapis vert pomme sur le dos du hongre ainsi qu'un mousse épais. Il déposa ensuite précautionneusement sa selle de dressage et sangla, ni trop fort, ni trop brusquement, pourtant Gym baissa les oreilles et sembla se retenir de se retourner pour mordre dans le bras gauche de Gabriel. Ce dernier caressa longuement la belle encolure musclée et lui offrit un bonbon. Il attrapa ensuite deux bandes de la même couleur que son tapis et deux brunes foncées qu'il mis en croisés sur les jambes du cheval. Il contempla son travail et sourit de fierté. Il saisit ensuite son bridon et glissa le mors de filet dans la bouche de Heroes. Il boucla ensuite le sous-gorge et la large muserolles bordée de blanc.

"Voilà, Gymbo, tu es plus qu'acceptable dans cette tenue!"

Comme pour confirmer ses paroles, le hongre redressa la tête et pointa les oreilles en avant. Le jeune homme le caressa encore une fois, subjugué par la beauté profonde et tranquille de son nouvel ami.

Ils se dirigèrent ensuite vers la carrière, la barrière grinça lorsqu'ils entrèrent. Gym, apparemment habitué à ce bruit, ne montra aucune trace de peur ou même d'interrogation. Le couple s'arrêta au centre de la piste déserte. Gaby ressangla en surveillant du coin de l'œil le cheval qui frémit, une caresse et le mauvais moment sembla oublié. Le garçon étendit les antérieurs, mis ses gants et vérifia sa bombe avant de se mettre à cheval avec légèreté. Le hongre était un peu plus grand que les chevaux qu'il avait l'habitude de monter mais ce détail ne le gênait pas du tout.
Il le mit au pas, rênes longues et fit quelque tours pour lui laisser le temps de s'habitué au froid et surtout à lui, cavalier maladroit et à la position plus qu'approximative. Lui-même en profita pour essayer de l'améliorer. Essayer... C'était tout à fait le mot juste... La voix de son ancienne monitrice, Katy, résonnait dans son crâne à la limite de la migraine:

"Baisse les talons, ton dos droit, colle les coudes, poignets souples, doigts mobiles... Non, Gabriel, tes talons remontent! Tient toi correctement... Descend la jambe! Accompagne avec ton assiette et arrête de gesticuler dans tous les sens!!!

Au bout d'une dizaine de minutes, il pris ses rênes et commença à jouer avec ses doigts pour que Gym vienne se poser légèrement sur sa main. Mais le hongre semblait apprécier la marche rênes longues et tira d'un coup sec, une voix éclata dans sa mémoire.

"Et Gymbo! Essaye pas de me tester tu vas te casser les dents! Et oui Katy, je sais les jambes ça existe... Donne avec les jambes ce que tu prends avec les mains!"

Il répèta l'opération en serrant les mollets à chaque foulée, triturant l'"éponge" dans ses mains et... Magie! Gym mâchouilla son mort puis arrondis son encolure, le chanfrein un peu décalé de la verticale. Gabi le félicita de la voix et entama une série de cercles, voltes et autres doublers au pas moyen pour donner au cheval une bonne impulsion. Lorsqu'il sentit que tous deux étaient détendus, il serra les mollets, entrouva les doigts et partit au trop de travail. En fin... Trop de travail, c'est vite dit, le hongre se trainait et se tortillais entre ses jambes... Il s'assit, redressa le dos et s'appliqua à mettre les jambes au contact, pour l'activer et l'encadrer: pari plus ou moins réussi. Il se mit sur un cercle, qu'il commença à resserrer, une fois arriver sur un volte de 15 mètres, il exagéra un peu l'incurvation pour l'assouplir puis élargis à nouveau pour revenir à son tracer de départ.Il reprit la piste et demanda un allongement sur le grand coté, loin d'être parfait, il eut pour unique conséquence de permettre à Gym de relever le nez. Le jeune homme poussa un profond soupir, essaya de se détendre et rectifia sa position une fois encore. Bon, s'était mieux... Il ramena Heroes sur sa main et tenta à nouveau le trot allongé sur une diagonale, c'était mieux, pas parfait, mais mieux exécuter... Il décida d'en rester là pour cette fois et repassa au pas, transition réussie en douceur et bien coulée... Il pourrait au moins se venter de ça!


Il ouvrit les doigts et les rênes coulèrent le long de l'encolure. Il fit quelques tours puis mis pied à terre. Il vérifia que personne n'attendait pour entrer dans la carrière, constatant qu'il était toujours seul, il dessangla, retira la selle ainsi que le bridon et les posa sur la barrières. Il s'y appuya et regarda, un sourire aux lèvres, le magnifique hongre piquer une pointe au galop de charge avant de s'arrêter brusquement pour repartir dans l'autre sens au galop rassemblé. Il pilla une fois encore et se laissa tomber dans le sable... Après cinq minutes environs, il s'approcha du cheval, le bridon à la mains et Gym approcha la bouche, ouverte, du mors tout seul. Gabi passa la têtière derrière ses oreilles et attrapa les rênes, pris la selle sur son bras gauche et sortit.


L'air s'était réchauffé et le ciel semblait dégagé... Gabriel posa les yeux sur la robe pleine de sable de son cheval et son rire fit décoller les oiseaux des arbres de tous le domaine.


Je crois qu'un bon pansage s'impose!!![/justify]

Gabriel sortit de l’écurie en tenant le bai par une seule rêne. Leur respiration dégageait des nuages de vapeur tant l’air de cette matinée était frai. Le cheval portait un épais tapis rouge, quatre bandes assorties ainsi qu’un couvre-rein noir. Le couple se dirigea d’un bon pas vers la carrière qui semblait inoccupée. Le canadien poussa la barrière et la ferma derrière eux. Il fit un tour de la piste, tenant le cheval en main, le temps d’ajuster ses gants bruns assez épais. Il s’arrêta ensuite au milieu de l’étendue de sable plus ou moins lisse. Il remarquait les traces de sabots d’un autre cheval sur la piste, les cercles et certains doublés. Il frissonna en se demandant qui avait bien pu sortir plus tôt que lui, quand le thermomètre était toujours en-dessous de zéro.

Gab ressangla, vérifia que tout était en place et après avoir étiré les jambes du hongre pour éviter les blessures au passage de sangle, il se mit souplement en selle. Après avoir prit des rênes mi-longue, il mit le bai au pas d’une pression de mollet et le dirigea vers la piste. Il remua un peu sur la selle pour trouver une position bien centrée. Une fois que ce fut fait, il ferma légèrement les doigts, jouant doucement pour mettre le hongre en stretching. Pas tout à fait placer, cette position d’encolure basse et un peu arrondie permet au dos du cheval de s’échauffer progressivement avant le travail. Assit confortablement, les épaules basses et droite, le jeune garçon s’appliquait à garder une main fixe et souple tout en gardant les coudes au corps et les talons baissés au contact.
Il se mit sur un cercle à main droite, incurvant d’abord faiblement son cheval. Les doigts mobiles sur les rênes conservaient l’arrondit de l’encolure, la jambe gauche isolée qui agissait irrégulièrement, gardait les hanches vers la droite. Il changea ensuite de cercle, inversant ses aides en douceur. Gym était particulièrement calme malgré le froid et le canadien le caressa du bout des doigts. C’était une des premières fois où le bai ne rechignait pas à se poser sur la main.

Le couple s’avança ensuite sur un doubler. Le garçon s’efforçait de marcher droit, encadrant le cheval avec ses mains et ses jambes. Heroes déplaçait un peu ses épaules sur la droite, Gab répondit en mettant les aides appropriées (main droite d’appui, main gauche en place qui régule le mouvement).

Il fit encore quelque tour de piste avant de mettre le hongre au trot de travail, toujours en stretching puisque Gym semblait se détendre dans cette position. Les naseaux soyeux soufflait de la vapeur et le bai bougeait les oreilles en cadence. C’était assez étrange mais il le faisait régulièrement, ça n’inquiétait donc pas le beau brun plus que ça. Sur un cercle à main gauche, le jeune homme commença par équilibrer le cheval en le pliant à droite sur le côté ouvert, changeait de plis pour être incurvé sur le côté fermé. Changer de côté régulièrement assouplissait l’encolure et empêchait le cheval de descendre une épaule [merci Sandra^^].

Le jeune homme changea de main par une diagonale et se mit sur une volte à main droite en exagérant l’incurvation, la jambe droite à la sangle et les mains toujours aussi immobile que possible guidait le cheval. Il marcha large et repassa au pas. Le souffle du cheval était régulier et lent, pas de problème à ce niveau là donc. Il s’arrêta près des barrières qui entourait la carrière et retira le couvre-rein délicatement pour ne pas effrayer le bai.

Une fois la couverture déposée sur la barre de bois, il reprit ses rênes, plus courtes cette fois et joua souplement des doigts, comme un pianiste qui échauffe ses membres engourdis. Le bel hongre vient doucement poser sa bouche sur la main du garçon qui sourit, ravi. Et passant au trot, la transition fut fluide, le canadien restait à présent assis, presque immobile dans sa selle tant les foulées de Gym étaient confortables et régulières. Le brun cligna des yeux en se disant que le rêve allait s’interrompre et qu’il allait revenir à la réalité, juste après être monté sur ce cheval qui lui semblait trop parfait. Mais non, lorsqu’il entama un nouveau cercle à main droite, recula sa jambe gauche et demanda un départ au galop, le bai s’élança sans à-coup d et s’installa dans un galop de travail assez lent. Gab mettait les jambes à chaque foulée, entretenant le rythme, son assiette suivait le mouvement en douceur.

Là, il en était sûr, c’était impossible, trop beau pour être vrai et pourtant, le rêve se poursuivit. Arrivé en A, il fit une transition nette au pas. Seul petit bémol, Gym releva légèrement la tête ce que le canadien corrigea rapidement en fermant un peu les doigts. Dés que le cheval compris et reprit une bonne attitude, le garçon se remit à décontracter sa main gentiment. Il allongea légèrement le trot sur une diagonale, desserrant un peu les doigts et accompagnant le mouvement avec ses mollets au contact. Il reprit vers la fin de la figure une allure plus rassemblée et repassa au pas en bloquant son dos. Transition à nouveau bien exécutée excepter toujours le léger sursaut de la tête du hongre. Il se dit que essayer un départ au galop de l’arrêt aujourd’hui, c’était plutôt une bonne idée, vue l’entente extraordinaire avec Gym. Il marqua donc un arrêt sur le long côté après avoir accumulé un peu d’impulsion. Il recula la jambe extérieure, débloqua la main et porta son assiette vers l’avant, une foulée de trot puis départ au galop. Pas très net, mais beaucoup mieux que tout ce qu’il avait pu obtenir de Calypso, le cheval qu’il montait avant son arrivée à TH.

Gab était satisfait… Il était même ravi. Le bel hongre avait suivit ses directives à la lettre, et bien que la séance n’ait pas duré plus de trois quarts d’heure, le brun désirait rester sur un bon exercice réalisé dans une entente proche de la perfection [Moui, je sais c’est quasi impossible…^^] Il décida donc de conclure là. Il s’approcha rêne longue et étriers lâchés du couvre-rein qu’il récupéra. Le canadien replaça la couverture sur le dos de Gym et le rattacha en levant une jambe puis l’autre pour le faire tenir. Il sortit de la piste et s’éloigna au pas moyen vers un petit arrêt ‘broutbrout’ à l’entrée d’une grande prairie. Heroes arrachait les touffes d’herbes avec contentement mais semblait gêné. Aussi tourna-t-il ses grands yeux expressifs vers son cavalier qui réagit après quelques minutes d’étonnement. Il mit pied à terre, détacha la muserolle et attrapa une des rênes. Le cheval souffla bruyamment, donna un coup de tête à Gabriel puis se remit à brouter en gigotant les oreilles de plaisir…