Rien ne sert de courrir...

Rien ne sert de courir...






L’air était frais, la chaude saison laissait place à des matinées plus fraiches et donc parfaites pour monter à cheval, c’est pourquoi à huit heure tapante la jolie brune était devant la porte du box de l’entier, elle l’avait pansé, préparé non sans mal et l’avait guidé jusque dans la cour. Elle avait suivit son petit rituel d’usage puis s’était souplement mise en selle tandis que l’entier gardait l’immobilité ce qui lui valu une caresse à la base de l’encolure. Elle s’était dirigée vers le manège olympique mais au lieu de prendre le chemin le plus court elle avait emprunté un détour de sorte à dérouiller un peu son cheval avant de le mettre dans un endroit clos. Bien entendu il ne mit pas plus de deux minutes à lui faire regretter ce choix lorsqu’il stoppa net au bord du chemin sans raison visible. La belle avait avancé les mains laissant bien du mou dans les rênes puis scuta l’espace qui semblait perturber l’entier, le buste légèrement en avant au cas ou il déciderai que cabrer pourrait bien le protéger de cette frayeur. Finalement les prunelles anthracites de la demoiselle se posèrent sur une pierre un peu plus grosse que les autres, d’un gris clair, presque blanc, qui ressortait un peu sur le tapis de feuille verte sur lequel elle se trouvait. Elle secoua la tête devant tant de bêtise, son trois ans n’était pas très courageux, cela promettait pour les premières sorties en cross, elle allait avoir du boulot pour transformer ce gamin en cheval de CCE sur et efficace. Elle ouvrit sa main gauche en une large rêne d’ouverture digne d’un galop 1 et mit des jambes, sans harceler son cheval, mais de manière régulière et discontinu. L’étalon frissonnait ses muscles se contractaient sous la selle mais petit à petit il fit quelques pas sur le côté et repris sa marche en veillant à s’éloigner au maximum de l’objet tant craint. La jeune cavalière l’immobilisa, posant une main sur son encolure parlant d’une voix qui se voulait rassurante, mais d’un balancement de tête il se dégagea de son contact, la paume de la belle revint lentement effleurer la crinière sombre, lorsque le cheval se fut calmé elle repris la route vers le manège.

« Elle t’a mangé la pierre nan ?? Alors pourquoi t’as fais ton cinéma pendant 10 minutes ?? »

Bien entendu il ne comprenait rien et y prêtait à peine attention, si ses oreilles avaient fait ne serai ce qu’un quart de tour c’était un miracle mais cela enlevait un peu de la frustration de la jeune femme que de l’exprimer à haute voix ! Elle arriva enfin au manège, un petit regard à l’intérieur lui indiqua qu’il était vide et elle entra d’un pas assez tranquille et déjà plus souple qu’en temps normal étant donné le chemin emprunté. Néanmoins elle laissa encore son cheval rênes longues un petit moment lui permettant ainsi dans l’espace de travail d’étirer son encolure et sa ligne du dessus.

[Ouvert à 2 personnes maxi actuves et a PIED, et SANS cheval ! ]

[ Aide pour vos futurs entrainements :
Le début du message est à lire très attentivement, ce sont les différentes choses que l’on peut sentir dans son assiette concernant les postérieurs, bien sur un débutant ne va pas tout sentir mais peut travailler sur le fait de sentir quel postérieur avance dans son assiette pour les prof ils peuvent sentir l’activité, l’engagement, voir la rectitude. ]



Sandra était très attentive dans son assiette pour pouvoir commencer dès le début du travail à rectifier les erreurs de rectitude, elle cherchait à sentir les mouvements de son cheval et les paupières closes elle laissait ses hanches suivre le déplacement sentant dans ses fesses quel postérieur était alors en train de fonctionner. Au bout de quelques secondes elle rouvrit les yeux, le manège était toujours désert et silencieux si l’on omettait le bruit souple des sabots de l’entier sur le sable. Son bassin souple dans le siège de cuir continuait à se balancer au rythme des foulées et à présent que la belle avait capté son attention sur l’activité des postérieurs elle cherchait à analyser ce qu’elle ressentait sur tous les niveaux. Elle était rênes longues et ses jambes demeuraient passives pour le moment elle voulait capter les défauts bruts de l’entier. En bon cheval de dressage Remember était doté d’un bon équilibre naturel ainsi que d’une impulsion innée importante néanmoins la belle ne ressentait pas énormément la sensation d’engagement important qui aurait signifié que le cheval ramenait bien ses postérieurs sous sa masse ce qui laisserai penser que le plus gros du poids du cheval se concentrait sur son arrière main, la au contraire la demoiselle sentait le cheval un peu réticent. Les postérieurs semblait rester pas mal en arrière du coup elle pu conclure qu’il n’était pas en équilibre longitudinal sur l’arrière main mais plutôt droit voir un peu sur les épaules. Au niveau de l’impulsion par contre c’était plutôt pas mal mais bien sur ce manque d’équilibre pouvait fausser la donne concernant cette notion. Et oui la brune était nettement consciente qu’entre impulsion et vitesse il n’y avait qu’un pas. Après ce petit état des lieux du comportement du grand noir la belle pu sélectionner quelques exercices qui lui permettraient d’améliorer l’équilibre du cheval pour ensuite pouvoir bosser ses objectifs de la séance.

* Qué passa ! *

L’entier avait relevé son encolure et avait stoppé net plantant ses quatre sabots dans le sol, il n’y avait pas de doute il y avait quelque chose qui l’avait perturbé, de plus étant encore au pas rênes longues il n’était pas encore dans une attitude de travail et donc de concentration. La belle vit une personne pénétrer dans le manège et s’installer dans les gradins, elle arqua un sourcil interloqué, le jeune homme la salua et lui demanda la permission d’assister à sa séance. Si la brune avait été en train de travailler elle n’aurai pas ouvert la bouche mais la elle n’était pas encore totalement associable. Néanmoins avant de répondre elle du remonter rapidement sur ses rênes et faire tourner la bête qui en bon cheval de sa cavalière se montrait fort peu agréable, les oreilles couchées en arrière, il tordait son encolure pour s’éloigner le plus possible du nouveau venu. Elle mit fin à ses protestations à grand renfort de jambes et une large rêne d’ouverture qui faisait peu professionnel et qu’elle déplorait mais elle n’avait pas le choix. Une fois revenue ou elle était elle immobilisa le cheval qui tenta de feinter, avancer ou reculer et même aller de côté mais la demoiselle contrait ses tentatives et attendit qu’il se calme.

« Bonjour. Oui tu peux assister à la séance. »

La belle n’avait pas fait attention et avait tutoyer le garçon, une habitude pour elle, elle avait toujours tutoyé ses élèves qui eux par contre la vouvoyaient, cela ne la choquait donc pas le moins du monde.

[Aide pour vos futurs entrainements : Ce message fait référence aux fiches techniques de Training Helps suivantes -> Droitier / Gaucher & Les secrets de l’incurvation. Pensez à les lires et les comprendre je reste disponible pour répondre aux questions les concernant, elles sont très importantes..]

( DSL pour cet énorme retard, j’avais oublié ce topic !)

Le travail n’avait pas encore commencé mais il était temps de s’y mettre car le cheval avait suffisamment marcher, mais en plus le laisser s’énerver à cause d’une présence inhabituelle au lieu de l’occuper se révèlerai être une très mauvaise idée qui sans doute gâcherai la séance. Le meilleur moyen de canaliser son cheval était encore de le mettre au travail sans lui laisser le temps de concentrer son attention sur autre chose que ses mouvements et les aides de sa cavalière. Progressivement elle remonta sur ses rênes sans produire d’à-coups dans la bouche sensible de son cheval, les mollets au contact de la demoiselle demandèrent un mouvement en avant, le cheval tourna brusquement la tête en prenant le pas pour s’éloigner rapidement des gradins. Aussitôt il fut rappelé à l’ordre par sa cavalière, une large rêne d’ouverture une jambe isolée et des cuisses qui vinrent canaliser les épaules de l’animal. Il hocha furieusement la tête visiblement vexé d’être ainsi contrarié mais la demoiselle ignora ce signe d’agacement, se contentant de fermer ses doigts sur les rênes en guise de sanction à chaque fois qu’il montait la tête avant de les rouvrir pour ne pas lui fournir de point d’appui.

« Ca suffit »

Ces mots prononcés sur un ton ferme sans élever la voix suffirent à capter l’attention du cheval qui ne cessa pas pour autant de tortiller son encolure dans tous les sens, sans ce soucier de cela la belle redemanda le mouvement en avant en dirigeant le cheval le long de la lisse le faisant longer les gradins. Puis aussitôt le travail commença. Les mains de la belle suivaient le balancier de l’encolure ne l’interrompant que lorsque son entier relevait la tête pour protester, car il ne renonçait pas, tenace l’animal. La belle était partie piste à main droite histoire de commencer par une esquisse d’incurvation normale pour son droitier de cheval. Le cheval était nerveux elle le sentait sous ses cuisses les muscles du dos roulaient sous elle, son encolure haute et dure comme la pierre, elle vit qu’il commençait à transpirer, ses oreilles couchées en arrière ne changeait guère de position et sous souffle était irrégulier, non pas essoufflé mais un peu rapide et fort. Débuta alors un long travail de décontraction, les aides extérieures de la cavalière emmenèrent le grand noir sur un cercle large, elle ne demandait pas d’incurvation néanmoins sa main droite s’ouvrait régulièrement en une large rêne d’ouverture, emmenant le pli vers la droite pour que son cheval redescende son épaule droite. Remember n’ayant pas du tout l’esprit de contrariété se traversait de sorte qu’elle ne pouvait emmener les épaules vers la droite. Renonçant à l’esquisse d’incurvation la miss isola sa jambe interne de façon à sortir les hanches de son cheval tout en joignant à cette aide sa rêne d’ouverture droite discontinue. Les hanches à gauche elle réussit à mettre un petit pli à droite, elle ne voyait pas encore l’œil de sa monture mais ce n’était pas grave, elle travaillait de façon progressive. Sa main s’écartait puis revenait se positionner près du garrot ainsi le cheval ne pouvait s’appuyer dessus mais était inciter à se rééquilibrer latéralement.

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