DERNIERE CHANDE & THOMMAS THOMPSON *

. ENTRAÎNEMENTS DE DRESSAGE - DERNIERE CHANCE .

❤

UNE APPROCHE EN DOUCEUR, UNE PREMIÉRE MONTE..

Bordée de jeunes noisetiers, le carré de Dressage était agréablement ombragé, rendant le travail doux pendant les canicules estivales. De temps à autre on pouvait apercevoir une petite bête rousse la traverser à toute allure, rompant la monotonie du paysage. Le chemin menant à cette piste réservée au Dressage n'était pas long, quelques mètres seulement et le sentier fait de sable et délimité par de larges pierres en rendaient l'accès facile. Thommas, rênes en main marchait d'un pas assez touristique le long de ce même sentier, menant Dernière Chance d'une main ferme mais douce. Il avait dans l'idée de faire connaissance avec l'alezane en selle, ne pas trop lui en demander, juste voir ce qui lui avait été enseigné et ce qui lui restait inconnu. Le garçon possédait une certaine aisance, qui lui avait toujours été bénéfique, en selle et une douceur sans limites envers ses montures.

‘’ Bride et selle ornaient mon corps à la musculature déjà bien développée à cela venait s’ajouter une paire de bandes polo et des protèges boulets en cuir. Tom m’avait longuement pansé avant de m’emmener sur ce carré de Dressage, c’est un homme attentionné et excessivement doux. La promenade qui menait à cet endroit m’avait semblé courte mais pleine d’émotions, comme quand il m’avait soufflé à l’oreille un « Tu es magnifique » plein d’amour. ‘’

Jeune homme et monture passèrent la barrière en bois avec élégance puis se dirigèrent vers le centre de la piste de sable fin, laissant des empreintes serrées les unes aux autres derrière eux. La relation qu’ils avaient établie, rien qu’en une rencontre était formidable, on aurait cru assister à un échange perpétuel de pensées. Thommas gratouilla les oreilles de la jument puis baissa ses étriers, les réglant grâce à la longueur de son bras. Il vérifia ensuite le sanglage qu’il avait pris soin d’effectuer en plusieurs fois, pour le confort de Chance. Sa semelle du pied gauche décolla du sol et atterrit en douceur sur le caoutchouc antidérapant de l’étrier, le jeune homme s’éleva au dessus du cheval et s’y déposa avec légèreté, veillant à ne pas écraser d’un coup le dos de sa jeune monture. Chaussant son second étrier, il ajusta ses rênes tout en parlant à sa monture.

« Alors Demoiselle on est parti pour un bout de chemin ensemble je crois... Tu as quatre ans, j’en ai dix huit. On a pas mal d’années de travail devant nous. Travail, plaisir et compétitions... D’ailleurs, la compétition commence dès cette semaine, je ne sais pas encore comment ça ira mais on verra.

‘’ Le timbre de sa voix sonnait juste, il ne mentait pas. Un bout de chemin ensemble... Et ceci dès maintenant. Je gardai une immobilité parfaite, de mon plein gré et pour lui faire plaisir, à mon cavalier. Il a la main légère et mon mors est doux dans ma bouche, je suis tenté de jouer avec mais je sais que cette barre de fer n’est pas un jeu mais un outil de travail. D’une pression des mollets et d’une ouverture des doigts il me fit comprendre son désir de me mettre au pas, désir auquel j’obéis avec joie. ‘’

Je cherchais la position parfaite, celle qui m’accorderait entente et relation avec Dernière Chance. J’alignai mes jambes, mon dos que je gardais toujours droit, mes talons, mon bassin et mes épaules bien ouvertes. Mon regard se faisait lointain et mes coudes étaient le long de mon corps et mes poignets, souples et soutenus. La position était fortement notée dans les concours et il fallait corriger au plus tôt les défauts des élèves. Les autres notations étaient : la précision, la soumission du cheval, la qualité des allures et l’impulsion. Le but de cette discipline qu’est le Dressage est d’affiner ses aides et son attitude jusqu’à l’obtention d’une attention optimale de la monture. Thommas fit une rêne d’ouverture et plaça ses aides pour tourner sur la piste, jambe intérieure à la sangle et jambe extérieure légèrement reculée, pour incurver le cheval sur la jambe d’impulsion. Les mouvements du hongre étaient fluides et souples et son pas était confortable, Tom le remarqua bien vite.

« On va faire connaissance en selle Chérie. Ca te dit ? Tu vas me montrer ce que tu sais faire quand je te le demanderai et on évaluera ton niveau. Bon allons y... C’est moi le maître on est d’accord sur ce point ou tu vas me faire la guerre ?

‘’ Le maître c’est lui et pour cela, on est d’accord. J’écoute et j’obéis mais quand je m’ennuie, pas la peine de continuer à me faire tourner en rond pour obtenir une figure que je répète depuis des dizaines de minutes. « Il faut que de son plein gré et au signal donné le cheval exécute les mouvements les plus beaux et les plus brillants » cette phrase n’est pas faite pour les canards et elle doit être appliquée. Contraindre un cheval ne sert à rien d’autre qu’à le braquer, la douceur et le changement sont donc des atouts non négligeables. On ne contraint donc pas un cheval, on va avec lui. Faisons donc connaissance Monsieur Thompson. ‘’

Un doublé dans la longueur amena le couple cheval-cavalier à changer de main. Thommas employa la rêne d’ouverture qui était un bon procédé à utiliser avec les jeunes chevaux. La demande fut vite comprise par Dernière Chance qui grâce à la précision des aides du jeune homme su tout de suite ce qu’il lui demandait. Le cavalier encadra un maximum son cheval, le dirigeant de ses jambes et le doublé fut droit à souhait, grâce à un encadrement quelque peu forcé. En effet, cette masse de muscle n’était pas des plus faciles à contrôler, bien quelle soit dressée en profondeur. Un sourire apparut sur les lèvres du bel américain, lui donnant un charme incontestable. Ses yeux brillèrent, tout comme ceux de la jument qui étincelaient de mille feux. Le jeune homme constata assez rapidement que les voltes étaient chose acquise pour l’alezane, ses aides correctement placées, le regard en direction d’où il désirait aller et les jambes l’une à la sangle, l’intérieure et l’autre reculée, l’extérieure et voilà une volte finie. Chance s’était incurvée autour de la jambe intérieure que le cavalier avait placée à la sangle et avait gardé son chanfrein à la verticale du sol, adoptant ainsi une bonne mise en main, rien qu’à la demande de Tom, un bon encadrement et une main légère ainsi qu’un dos bien droit et des épaules ouvertes. Le garçon ne bloquait pas ses mains et suivait avec adresse le balancier de l’encolure de Dernière Chance de façon à garder toujours un bon contact, ni excessif ni lâche. Le hongre se détendait et le cavalier sentit ses voltes se faire plus précises, mieux finies, la concentration de l’alezane augmentait et cela se sentait, Tom utilisait toujours ses aides mais sans forcer, il desserra par exemple ses jambes, la jument se faisait plus sensible. Thommas continua son travail gardant à l’esprit le mot détente et évaluation. Les voltes étaient acquises et quand on allait un peu plus loin, elles étaient vraiment bien acquises, mais il fallait se donner la peine de chercher en ce cheval les bases qu’il connaissait. Le doublé était lui aussi acquis, ainsi que les diagonales et la mise en main, ce qui était un fort bon point. Le duo arriva dans un coin du carré de Dressage dans un pas actif avec une mise en main correcte quand un écureuil roux sauta d’un arbre devant Dernière chance qui curieuse baissa la tête pour sentir la petite bête qui filait devant son nez. Celui-ci détala à toute allure devant cette masse de muscle effrayante et rejoignit le bosquet de l’autre côté de la piste, laissant dans le sable une multitude de petites traces. Á ce brusque mouvement, l’alezane releva la tête et se campa sur ses quatre membres, surprise par une course si rapide de la part d’une si minuscule bête de couleur.

« Oh là ma Chérie, les petites bêtes ne mangent pas les grosses, elles les effrayent juste. Ce n’est pas la peine de te mettre dans tous tes états pour un écureuil qui récolte encore et toujours ses noisettes...

L’animal avait soulevé un petit nuage de particules de sable que la jument observa longuement. Thommas ne contredit pas trop le cheval et le laissa à sa contemplation, regardant les alentours d’un œil bleu azur. Le soleil commençait à décliner dans le ciel et les couleurs du coucher de cet astre lumineux apparaissaient dans les nuages, donnant au jeune homme une impression de vaste liberté. Il ne remarqua pas que Dernière Chance avait clôturé sa séance d’observation pour regarder dans la même direction que lui, c’est un petit hennissement nostalgique qui le lui fit constater. L’alezane tendait le nez en direction de ce spectacle mais ne bougea pas d’un poil, gardant une immobilité parfaite.

‘’ Je ne saurai dire ce que je ressenti à ce moment mais je fermai les yeux, bercée par une brise fraîche. Lui et moi étions vraiment reliés l’un à l’autre et échangions ces images de coucher de soleil. Ce spectacle merveilleux nous envoutait. Quand il reprit ses esprits, Tom réajusta ses rênes, et repris contact avec mes flancs. ‘’

Il regarda vers la piste de sable où, pendant un éphémère moment, une lueur de vie l’avait fait penser qu’il habitait désormais dans la campagne et non plus dans l’une des grosses villes qu’il avait pu occuper auparavant. Un bruissement de feuille le ramena au présent et d’une pression de jambe il accorda le pas à Dernière Chance qui devenait quelque peu impatiente. Il avait cédé à un moment de bonheur pour obtenir une meilleure concentration de la part de sa monture par après. L’alezane se remit en route d’un pas souple mais bien vite l’américain demanda à la jument une transition vers le trot. Il ouvrit ses doigts et pressa doucement ses éperons contre les flancs du cheval. Thommas était l’un de ceux qui savaient que l’éperon n’était pas une arme, il ne sert pas à faire avancer ni à blesser les bêtes mais plutôt à affiner les aides et a ralentir l’allure. Malheureusement, trop peu de gens prenaient cet outil de travail comme une chose positive, l’éperon était pourtant accepté en concours... Le jeune homme prit quelques foulées à s’accorder au trot de Chance qui était complètement déséquilibrée. Un trot des plus bizarre fut suivit d’une allure souple et élégante. Erreur de la part de l’américain ou pas ?

« Oulala petite Schtroumpfette ! Il faudra travailler nos transitions. Je vois que tu les as apprises mais tu ne gères pas encore bien ou est-ce une simple erreur de ma part ? Je ne pense pas. On verra cela les prochaines fois d’accord ?

‘’ Il me fit comprendre par une ouverture de rênes et un encadrement assez serré qu’il désirait prendre la diagonale et changer de main. Le mors m’était toujours doux en bouche et le contact que Thommas maintenait avec moi était bon, on arrivait à se comprendre assez facilement. Je gardai la mise en main sur cette diagonale que j’exécutais en zigzaguant légèrement, ce que mon cavalier remarqua bien vite et corrigea d’un encadrement conséquent. Á la fin de ce changement de main, il changea ses aides et avança la nouvelle jambe intérieure jusqu’à la sangle, reculant légèrement l’autre contre mon flanc. Mécontente, d’un changement un peu rapide, je gigotai et fit de grand mouvements avec ma tête. ‘’

« Et bien Chérie on sème la révolte ? J’ai peut-être été un peu rapide pour tous ces changements, je ferai plus doux la prochaine fois on est d’accord sur ce point ?

D’une rêne d’ouverture et d’aides conséquentes, le cavalier incita sa monture à exécuter quelques voltes. Un léger pli au niveau de la nuque fit que Dernière Chance s’était remise en main de ses doigts, Thommas appela le bout du nez de la jument vers le centre du cercle, tournant aussi très légèrement cette même main. Sa rêne extérieure était tendue et poussait de façon douce l’épaule du cheval grâce à son dos et ses abdominaux, le cavalier tenait l’avant main de sa monture pour éviter un quelconque départ au galop. Le but de la volte était que l’alezane marche dans ses traces et se mette en main. Petite explication : marcher dans ses pas veut dire que les postérieurs viennent se poser dans les traces des antérieurs. Quand l’américain en eut marre des voltes et des lignes droites, il décida d’évaluer les déplacements latéraux de sa jeune dernière. Il opta pour des chassements de hanches, pour commencer il ne servait à rien d’opter pour les plus complexes déplacements. Le but de cet exercice qui peut paraître simple aux yeux de beaucoup ? Faire sentir au cavalier l’engagement du postérieur externe sous le cheval, de manière à pouvoir en connaitre la sensation pour les exercices suivants. Un cheval droit et calme est de circonstance pour cette première figure il est bien entendu préférable que le cheval aie une bonne impulsion dès le départ. Une rêne d’ouverture externe, un dos bien droit, des épaules ouvertes et une jambe isolée externe sont les aides et gestes que le cavalier doit exécuter. La rêne d’ouverture pour ramener le bout du nez vers l’extérieur de la piste, et la jambe isolée pour chasser les hanches vers l’intérieur encore une chose, la jambe intérieure ne chaume pas, Thommas l’utilise également, plaquée à la sangle, elle maintient l’impulsion et incite le cheval à garder son mouvement en avant, ce qui est primordial. Tom céda dans un premier temps avec la rêne intérieure pour permettre au cheval d’obéir puis s’en servit pour réguler le pli de l’encolure de Dernière Chance. L’angle par rapport à la piste que l’américain demanda à son cheval n’était pas fort grand mais cela suffisait, il n’en fallait pas plus. L’américain devrait encore s’entraîner pour sentir le postérieur externe passer sous le cheval et forcer pour croiser l’interne.

« C’est bienn petite, je pense que cela suffira en déplacements latéraux pour aujourd’hui, non ? Et si on passait au galop, histoire de voir comment on se débrouille ? Allais on est parti ma belle !

‘’ Thommas avança sa jambe intérieure à la sangle et posa l’extérieure et niveau des hanches. Je savais ce que cela voulait dire et je pointais les oreilles avec une joie non dissimulée. Il m’arracha un soufflement de plaisir avant de démarrer et rit de bon cœur. Les doigts étaient ouverts sur sa rêne intérieure de façon à me faciliter le départ et à ne pas me donner d’à coups dans la bouche à la transition. Sa jambe d’impulsion, l’intérieure me donna le signal du départ. Je lançai mon antérieur interne en avant et me lança dans un mouvement léger de balancier, j’étais au galop. ‘’

La transition m’a été douce, mon assiette suit bien le mouvement de Dernière Chance et je suis au comble de la joie. Mes mains suivent avec aisance le balancier de l’encolure de l’alezane, pour éviter les à coups. L’allure était fluide, souple et confortable, un atout pour le duo. D’une rêne d’ouverture et d’un mouvement de jambes approprié, Thommas demanda a sa monture un cercle qu’il voulu de vingt mètres de diamètre. Le cavalier obtint de son cheval une incurvation autour de la jambe intérieure et une mise en main non excessive. Satisfait du galop de Chance, le jeune homme changea de main, repassant au trot et doublant sur le cercle, il se retrouva à l’autre main. Il changea ses aides de place, la nouvelle jambe intérieure se plaça à la sangle et l’externe glissa légèrement vers les hanches de l’alezan. D’une pression de la jambe d’impulsion et d’un encadrement conséquent, Tom lança Dernière Chance au galop. Celui-ci le prit de son plein gré, au signal du cavalier. D’une nouvelle rêne d’ouverture, l’américain demanda à la jument un cercle, toujours d’un diamètre de vingt mètres. Après quelques minutes à cette main, le jeune homme demanda une transition du galop au trot avec l’aide de ses jambe et de ses genoux, gardant les mains comme dernier recourt aux désobéissances du cheval. Il n’en eut pas besoin et satisfait de la transition repassa au pas, avec l’aide des mêmes gestes. Il marcha rênes longues, faisant sécher l’encolure de Lucky. Vingt minutes de pas suffirent à ce désir de sécher la jument et Thommas descendit, remonta les étriers et dessangla d’un ou deux trous, laissant le cheval se détendre en main après l’effort. Ils rentrèrent ainsi côte à côte, assez contents de cette sortie.

[ Un seul entrainement monté par jour stp les noteurs ont déja assez de boulot comme ça ]

NOTE DU TEXTE
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SOIN:

MORAL :

COMMENTAIRES :

FAIS ATTENTION, JE DÉPLACE, CE N'ÉTAIT PAS DANS LA BONNE PARTIE.

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