Autour du bassin, Darling (Youuhou c'est libre vous savez) ;

Gabriel serra sa veste autour de lui. Pas de doute, la température avait décidé de rester sous zéro pendant tout ce mois. Quelle horreur ce froid qui vous endort doucement. Il descendit les quelques marches de pierre grise qui menait aux jardins de l’hôtel. IL avait dû prendre congé de sa douce et belle brunette. Chloé était ravissante mais il n’en pouvait plus de l’atmosphère mondaine. Tous ces gens habillés chics, ça l’épuisait. Il rentra la tête dans les épaules, il avait beau haïr ce gel, il adorait cette époque de l’année. Pourtant, il aurait eu des raisons de la détesté. L’accident de son père, l’événement qui avait chamboulé sa vie, s’était produit le jour de Noël. Chaque année, Gab se cloitrait dans la solitude ce jour-là. Autant dire que cette année, sa décision de continuer à vivre normalement n’avait pas été facile à prendre. Il y était parvenu, du moins à peu près jusqu’à aujourd’hui. Ce soir, une boule s’était nouée, il y a environ une heure dans son estomac. Et elle refusait de s’en aller. Il traversa donc le parc, ses yeux légèrement plissé pour affronté le vent. Dans les larmes qui coulaient sur ses joues se mêlaient celle du au piquant du froid et celle qui ne le quitterait jamais. Une douleur sourde irradiait son cœur. Jamais personne ne le verrait pleurer, mais une fois seul, le canadien ne pouvait retenir l’émotion. Homme faible ? Pensez-le si vous voulez, Gab sait qu’il n’en est rien. Une telle blessure mérite qu’on pleure pour elle. Qu’on se la rappelle pour que des années plus tard, on soit soulager de sentir que la peine, le chagrin s’est atténué. Il avait souvent pensé que son père aurait dû mourir dans cet accident de voiture, tout aurait été tellement plus simple. Mais, à présent, il s’interdisait de telles pensées. Arrivé au bord de la fontaine, il s’assit sur la margelle de pierre blanche et se prit la tête dans les mains. Comme il semblait démuni et faible à cet instant… Mais personne ne pouvait le voir… Personne ?

Une respiration lente s’approchait, Gabriel releva la tête et découvrit avec résignation une silhouette masculine. Celle qu’il reconnaitrait entre toutes, Daniel Dohersten. Le canadien avait pleuré, mais sécha rapidement ses larmes. Il avait pleuré et la seule personne qui verrait encore une légère trace de sel sur ses joues, ce serait lui.

- Salut…

[j'ai ajouté des trucs par rapport au brouillon, bonne lecture^^]

Avec Chloé, lui ? Non, la demoiselle semblait ennuyée à son contact. Comme si elle n’appréciait pas sa compagnie, alors autant s’enfuir dans le parc enneigé et faire une rencontre qu’il attendait. Les deux jeunes hommes avaient des choses à se dire et c’était le bon moment lui sembla-t-il. Dan lui lança un drôle de regard, comme si sa personnalité entière avait changé.

- Pourquoi Gabriel ?

Le canadien posa des grands yeux étonnés sur Daniel. Pourquoi ? Pourquoi, quoi ? Que lui avait-il fait ? Rien à part répondre à son appel, suivre ses avances si pressante de l’autre jour, il s’était laissé conquérir, s’était abandonné à ce que le brun voulait de lui. Comment pouvait-il lui reprocher de lui avoir offert ce qu’il demandait ? Sans ce garçon, la vie de Gab aurait été bien plus facile et il faut l’avouer, bien moins captivante et dangereuse. Le garçon aux yeux noisettes voulait sentir ce danger le frôler, le cœur battant des risques encourut. Il aimait une femme mais désirait le contact d’un homme qui l’avait changé. Non seulement en pensées mais aussi dans sa façon d’être. Pourtant, malgré l’attirance, Gabriel ne voulait en rien précipité les choses. Il avait bien trop peur !

- Pourquoi ? A toi de me répondre ! Tu es venu me chercher et si tu le décide, je peux retourner d’où je viens. Dans ce monde où ma vie paraissait tranquille avant que, sans rien faire, tu m’attires à tes lèvres… M’en voudras-tu pour avoir été trop faible pour te résister, pour te rejeter ? Nous sommes deux dans cette histoire, aussi fautif l’un que l’autre…

Ses pensées étaient loin de reprocher quoi que ce soit au beau brun. Il était seulement déçu de n’être considérer que comme la cause de ses soucis. Après tout… Lui aussi aurait pu agir pour empêcher ça. S’il avait retenu son baisé, refusant de l’embrasser, ce matin là, au milieu des bois gelés. Le canadien repensa à l’atmosphère d’alors qui l’avait embrouillé, mais il ne regrettait pas son geste. Pas du tout. Son regard étonnamment clair se coula sur le jeune homme, au fond de ses yeux encore brillants se lisait toute la détermination qu’il éprouvait à cet instant. Il ne put s’empêcher de s’approcher, fixant la silhouette envoutante de Daniel Dohersten.

- Vas-y ! Dis-moi de partir, et je disparaitrais. Sache seulement que c’est toi qui m’as fait comprendre qu’il était inutile de se mentir. Applique tes propres conseils… C’est toi qui m’as dit que rien n’était à regretter…

Après ses paroles sincères, Gabriel recula, bien décidé à ne plus se laisser faire. Si Dan voulait retourner à une autre vie, pas de problème, mais lui n’irait pas plus loin si c’était le cas. Il n’était pas bi, seulement attiré par cet homme et rien ne l’empêchait de revenir en arrière, d’oublier cet accident de parcours. Une idée le frappa soudain, l’atteignant furtivement, par un des nombreux méandres de son esprit. Peut-être suffirait-il d’une seule nuit. Celle-ci. Alors que le ciel d’un noir infini n’était éclairé par aucune étoile mais paraissait clair grâce à la grande veilleuse. L’astre dessinait un cercle parfait où Gab laissa dérivés ses yeux magnifiques. Oui, ce soir tout serait réglé. Le brun lui demanderait de le laisser en paix et il obéirait. Ou Dan lui offrirait le baisé tant attendu et ils s’oublieraient, gardant juste la douceur d’un moment commun. Lorsqu’ils se reverraient plus aucune ambigüité ne tendrait l’air comme aujourd’hui et hier. Lorsqu’ils serraient seuls, ils repenseraient en souriant à une erreur de gamins ou ne seraient plus que de simple connaissance l’un pour l’autre. Le seul regret que le canadien garderait, si leur histoire devait se terminer ainsi, serait un vide au fond de son cœur. La présence d’un acte manqué, d’une expérience inachevée. Et ça, ça lui ferait du mal. La seule fin heureuse serait qu’ils puissent aller au bout. Mais au bout de quoi et jusqu’où ?

Gab posa un regard brulant sur le brun qui lui faisait face. Le désir l’étreignait encore mais rien ne pouvait le faire changer d’avis. Il attendait quelque chose, sans trop savoir quoi. Une réponse ? Un geste ? Peut-être seulement un regard qui lui aurait tout expliqué. Un silence, qui lui aurait prouvé que tout était fini. Que leur page était tournée, mais les paroles de Daniel le déroutèrent, rendant le choix d’un départ comme impossible.

- je ne t'ai pas attiré à mes lèvres : c'est toi qui t'en es approché tout seul. Et si tu en as apprécié le goût, je me ferai un plaisir de recommencer, encore et encore. Pourtant, quelque chose m'en empêche encore..

Ainsi, le français éprouvait encore quelque chose, la tension de l’air le prouvait, ses yeux posés sur lui avec insistance, l’attestait. Pourtant, ce qui le dérangeait devait être important pour que ce jeune homme si audacieux et ne vivant que pour ses choix, se sente obligé de retenir ses envies qui pourtant avait apparemment guidée sa vie jusque là.

- tu es déjà célèbre dans l'académie et tout le monde te dit être un Dom Juan, Gabriel tu me dépasses ; avant j'avais ce titre. Et je récupererai ce titre qui m'appartiens. Seulement, je ne cours pas au devant des rencontres, je les laisses venir, à leur rythme et je les conquérit.

Le choc fut rude, Gab était assommé. Alors, cette chose qui le retenait, la raison de cet éloignement était simplement due à ça… Une compétition inutile, infantile, complètement ridicule, dressait un mur entre eux à elle seule.

- Je ne le savais pas, je ne me considère pas comme un tombeur. Je sais ce que je vaux. Mes rencontres sont toujours intenses, la notre l’a été, mais il semble que tu ne comprends pas que nous ne sommes pas dans cette académie pour se disputer le titre de plus grand séducteur, mais bien celui de meilleur cavalier. Je sais pertinemment que je ne t’arrive pas à la cheville à ce niveau là. D’ailleurs, tu es supérieur à moi à tous les niveaux, parce que je ne suis qu’un lâche… Ma célébrité est construite sur le désastre de ma vie. Ne vois-tu pas que derrière cette assurance dont tu as peur, il n’y a qu’un grand vide ? Un désespoir qui ne dort jamais, un besoin des autres intarissable ? Cette académie me détruit autant qu’elle me maintient vivant... Je…

Gabriel fut coupé par sa voix enraillée qui ne coopérait plus. Les mots restaient bloqués dans sa gorge, ses lèvres tremblaient. Tout son corps vibrait d’une colère contre lui-même immense. Comment avait-il pu parler ainsi. S’ouvrir à cet homme qui lui avait déjà fait comprendre qu’ils n’étaient ni amis, ni amants, juste des adversaires. Il s’assit sur le bord de la margelle de pierre qui bordait la fontaine, pour se calmer. Il s’attendait à ce que Dan s’en aille, dégouté par la loque humaine qu’il était. Plus le temps passait et plus Gab perdait son estime de lui. Toutes les belles choses qu’il faisait étaient détruites l’instant d’après par un autre évènement. Ce qu’il vivait d’heureux disparaissait derrière ses erreurs, devenues trop fréquentes. Il était fatigué, épuisé de se battre pour paraitre meilleur qu’il ne l’était. Il releva la tête et plongea dans les yeux du grand brun, toujours aussi inflexible.

- Je crois que tu viens de rencontrer le vrai Gabriel James, et comme tu peux le voir, il n’a rien d’intéressant…

Son murmure glissa dans l’air gelé, et le canadien soupira. Soudain, il serra les poings et lui dit d’une voix d’un calme irréel.

- Ce titre je te l’offre. Mais ne te fais pas d’illusion, tu as un caractère trop instable pour garder une fille. Celle que tu aimes se rendra compte un jour que tu as un cœur dur comme de la pierre et cette ténacité qui t’étouffe, te jouera un mauvais tour. Je sais maintenant pourquoi tu as besoin des hommes, c’est juste pour laisser libre cours à cette violence qui gronde en toi…

Daniel pour maintenir un suspense fit le tour de la fontaine gelée ; l'eau s'en était retirée sans regrets et y reviendrait dès le beau temps revenu. Il était lui aussi comme cela, sans regrets et sans remords. Quoi que, les remords l'assaillaient quelques fois de toutes part. Pour une fois au moins il n'en aurait pas : il avait gagné Gabriel mais à quel prix ? Les conséquences pouvaient peser sur sa vie et l'enfoncer dans l'oubli du monde équestre comme du monde féminin. Quand il fût à l'opposé de la position de tout à l'heure, en quelque sorte face à ce tombeur, mais leur corps séparés de ce monument sculpté, il entendit venir à ses oreilles la voix rauque de son interlocuteur. Le canadien semblait être désolé d'à présent le dépasser dans le rôle de tombeur de l'académie, il lui cédait sa place sans regrets ni remords et la place, Daniel la désirait, tant et tant.. Mais se la voir attribuée par une sorte de pitié ne lui donnait aucun genre de fierté si bien qu'il refusa. Un acquièssement négatif délivra à son coéquipier que le beau brun ne voulait pas d'un lot de consolation et d'ailleurs, il n'avait guère le besoin d'être consoler. Il était dur comme la pierre et gabriel avait raison, aucune flle ne tiendrai dans ses bras possessifs et caractériels ! Le canadien qui était semblait-il ému s'assit sur la margelle, il réfléchissait à la suite de sa phrase, de ses paroles de ses dires. Le français n'avait eu qu'une envie pendant ce long mono-dialogue, monologue par sa longueur sans réponse mais dialogue par le fait que deux personnages y assitaient.. Dan avait eu envie de franchir l'espace qui les séparaient mais le mouvement du jeune homme était mort dans l'oeuf, il n'avait autrement dit pas aboutti. Le ciel sans étoile était sombre, seule une lune dans toute son élégance éclairait les cieux majestueux de son manteau lumineux. Elle était pleine, son apogée et proche de la déclinance et pourtant elle resplendissait encore, pour une nuit ou deux.. L'atmosphère était ici moins lourde qu'à la piscine, Sasha était loin, à présent même si le souvenir de ses sentations exquisses restait imprimé comme à jamais dans sa peau. Gabriel ne lui donnait pas le même effet mais il avait découvert son essentiel : les hommes épanchait cette violence qu'il se faisait en lui. C'était pour cela qu'il les fréquentait et en ce sens, le petit canadien avait raison. Pour couper court à ses discourt très.. canadiens ? non, intelligents, Daniel s'approcha en grandes enjambées, réduisant au néant l'espace qui les séparaient autrefois. Il s'emparra de ses lèvres rageusement et les mordilla tout en cherchant sa langue à lui. La violence ne s'était pas absentée suite aux remarques de Gabriel, au contraire, elle s'était emplifiée.

< mais ne comprends-tu pas que gagner ce titre par pitié n'a aucun interêt ?

Daniel pencha ensuite sa tête sur le torse du canadien et s'osa à la déposer délicatement, chatouillant de la pointe des mèches de ses cheveux le menton légèrement mal rasé du brun. Ce n'était en aucun cas un geste d'abandon mais le beau brun avait besoin de cette épaule sur qui se poser, juste pour ce soir... Et aujourd'hui, il en avait trouvé deux ou du moins, il en avait l'impression !

[VALIDE par Maya]

Le canadien laissa son regard brulant se perdre dans le ciel étoilé. La lune dessinait un arc de cercle parfait, probablement au quart de sa vie. L’astre argenté jetait une lueur blafarde sur les arbres et la fontaine de pierre grise, découpant au sol des ombres effrayantes. Pourtant, il aimait cette ambiance, à la fois froide et envoutante. Un vent léger caressa ses joues, ébouriffa ses cheveux courts, apaisant son âme douloureuse. Après tout, il était ainsi, toujours à se torturer, à chercher des motifs pour pouvoir douter de lui. Ce défaut de confiance en lui était une faiblesse, autant qu’une force. Il était aimé pour ça et sans aucun doute haïs pour la même raison, cette tristesse profonde au creux de ses prunelles.

Ses paupières se fermèrent, il redressa la tête et jeta un œil au beau brun qui s’était éloigné de lui, plaçant le bloc de pierre asséché entre eux, comme une barrière représentant son désintérêt total de lui. Malgré cette distance vide, Gabriel sentit soudain le poids du désir de Dan, ce sentiment violent qui lui coupait le souffle, si différent de la douce allégresse qu’il ressentait devant une demoiselle. Gab posa ses yeux noisettes ardents, habités d’un nouveau sursaut de détermination, sur les traits durs du jeune homme qui lui faisait face et qui imperceptiblement, commençait à se rapprocher.
En deux enjambées, il était à nouveau à ses côtés, et il fit le geste que le canadien avait attendu lors de leur rencontre sur les chemins glacés du domaine. Le brun l’embrassa, violemment. Pour la première fois, Gab ressentit cette colère sourde le transpercer par les lèvres alors que leurs langues s’apprivoisaient. Il sentit ce que c’était d’embrasser un homme, avec toute cette masculinité, cette force opposée à la douceur veloutée de la bouche d’une femme. Il lui rendit sa morsure juste avant que leurs visages se séparent de quelques centimètres.

- mais ne comprends-tu pas que gagner ce titre par pitié n'a aucun interêt ?
- Bien sûr que si, je commence à te connaitre… Pourtant, tu ne me fera pas combattre pour ce titre…

Ses mots se perdaient en un murmure essoufflé, autant d’étonnement que de doute en ses propres paroles. Tenait-il vraiment si peu à cette réputation de séducteur ? Il soupira et sourit doucement, attendant la suite. Et elle vint ! Et quelle surprise fut-elle ! Le français se posa contre lui, s’abandonnant à une faiblesse ? Gabriel avait vraiment du mal à le croire, mais il s’en contentait… En fait non ! Il s’arracha à l’étreinte tentante. Pas question de se laisser avoir ! Dis donc, mon gars, un coup tu veux, un coup tu veux plus… Les choses doivent être claires ! On est rien l’un pour l’autre, ok ! Pas de problème, mais pas question d’être la consolation qu’on sort du tiroir quand on en a besoin ! Enfin, si… Mais pas de cette façon là !!! Il plongea ses yeux virés au brun foncé dans ceux du brun, lui relevant la tête d’une main sûre.

- Je parie ne pas être le premier aujourd’hui… Peut-être même ce soir… Ça ne me dérange pas du tout, mais ne joue pas avec les sentiments des autres, surtout si ce n'est que pour ce titre débile !

Il fut abasourdi par ses propres paroles, pour qui se prenait-il ? Il faisait la même chose… Avec des intentions un peu différentes. Peut-être, mais il sentait quelque chose d’étrange en Daniel, comme si ce jeune homme aux airs d’anges était en réalité un monstre de la pire espèce qu’il avait réveillé… Ce sentiment le tendit, l’esprit de compétition du grand brun était-il de retour à cause de lui ? Ce fut à son tour de chercher un réconfort illusoire en ramenant le diable à lui, enfouissant son menton dans les cheveux de Dan.

Tout n'était que dureté dans ce paysage désastré par les froids hivernaux : le sol gelé, la fontaine gelée, les chemins gelés, l'air gelé... Et entre ces deux corps, Daniel, Gabriel, tant de forces opposées et opposantes et pourtant, ce titre, cette compétition ! Si le brun y tenait tant, c'était pour qu'on le connaisse, se faire une place dans ce monde académique était son autre ambition, après celle de vaincre en dressage ! Comme une giffle, Gabriel répliqua à leur corps à corps qu'il commençait à le connaître. Mais cette connaissance n'était que superficielle : Tarek n'était pas ce garçon si approchable !

< tu crois me connaître Gabriel.

Ces mots durs s'installèrent à merveille dans l'air ambiant. Le lieu choisi pour cette seconde rencontre était le lieu de prédilection pour ce genre.. d'entrevue si je puis dire. Le baiser, si ravageur, si dur et pourtat si appréciable fit tout son effet, son manque de masculinité était réveillé et même si l'envie du titre de séducteur le poursuivait depuis longtemps, elle aussi s'aviva. Á présent elle était raison de vivre, au même titre que les podiums ! Mais pour atteindre un podium, en équitation et plus généralement en sport, il faut s'entraîner, s'entraîner et s'entraîner encore. Et c'est ce que faisait Daniel. Mais en termes de séduction, ce n'était pas l'entraînement qui comptait mais le jugement, le jugement de ces gens qu'il se devait de séduire. Le jugement de Gabriel, de Sasha, d'Isie et de bien d'autres encore...

< en effet tu n'auras pas cette chance mais pardonne-moi de ma discrétion, tu ne sauras pas qui elle est, même si cela ne t'interesse pas.

Sasha, Sasha et ses mots, sasha et ses galbes, Sasha et ses magnifiques citation... Elle était son professeur ! Mais il en avait fait sa conquête, aussi... Était-ce un délit de se rapprocher du corps de sa supérieure ? Mais supérieure elle n'était pas puisuq'ils avaient durement acquis le rôle de professeurs au sein du monde académique. Comment devait-il voir la chose ?

< le jeu des sentiments n'est justement pas un jeu. Et si tel est ton jugement à mon sujet, saches que je n'en pense pas moins de toi !

Dans sa tête, les accusations s'enchaînaient : elles avaient toutes le pouvoir de casser en mille morceaux le coeur de ce canadien à la tête.. vide ! Ils étaient semblables dans leurs actions auprès des autres personnes mis à part le fichu caractère de Daniel et pourtant, Gabriel se permettait de le juger ? Il trompait les filles, les unes après les autres par d'autres filles, par un garçon... et voilà le résultat de ses pensées ? Oh mon pauvre Gabriel ! D'ailleurs, ne m'as-tu pas toi même tiré de ma vie que j'améliorait de jour en jour ? Je n'avais pas touché à de la chaire mâle depuis un moment et tu viens m'arracher à mon calme ? En me courrant après sous prétexte que je veux te voler un titre sans valeur ? S'i létait sans valeur à tes yeux, mon amour, tu ne porterai pas ce titre de séducteur comme une étiquette collée à ton front ! Daniel n'avait bouger d'un pas, son poids pesait sur la terre pourtant gelée, il ne s'enfonçait pas mais en avait la terrible impression.

VALIDE par Maya